Les mutilations génitales féminines sont reconnues au niveau international comme étant une violation des droits humains.
Elles constituent une forme extrême de discrimination à l'égard des femmes et des filles, et violent leurs droits à la santé, la sécurité et l'intégrité physique, ainsi que «le droit d'être à l'abri de la torture et de traitements cruels, inhumains ou dégradants», a rappeler l’Onu à l’occasion de cette journée du 6 février.
Pour l’Unicef et le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), les initiatives en vue d’éradiquer la pratique des MGF «doivent mettre l’accent sur le dialogue social et permettre aux communautés d’agir elles-mêmes, collectivement.»
Elles doivent aussi impérativement répondre aux besoins des victimes, notamment en matière de santé sexuelle et reproductive.
Ces deux agences -FNUAP-UNICEF- gèrent le plus important programme mondial visant à accélérer l’abandon des mutilations génitales féminines, avec comme objectif d’éradiquer ce fléau d’ici 2030 (ODD).
L'objectif du programme est de protéger les femmes et les filles des MGF en utilisant une approche fondée sur les droits humains et sensible aux différences culturelles.
Le 26 novembre 2012, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté sa première résolution contre cette pratique. Plus de 110 pays, dont une cinquantaine en Afrique, ont soutenu ce texte qui demande aux États membres de "compléter les mesures punitives par des activités d'éducation et d'information."
Dans les pays occidentaux, la pratique des MGF est considérée comme criminelle.
Elle est également interdite dans au moins 13 pays africains, mais de rares cas sont portés devant la justice, malgré un taux de prévalence extrêmement élevé encore aujourd’hui, notamment en Gambie, en Mauritanie, en Guinée, en Somalie et à Djibouti.
La Tanzanie est quasiment le seul pays où elle est considérée comme un crime sexuel, depuis son intégration dans la Circulaire spéciale de 1998. Quelques arrestations ne semblent toutefois pas avoir abouti sur des poursuites pénales.
Ce 6 février, l’Onu a ainsi réitéré son appel à l’abandon total de l’excision dans le monde, rappelant qu’à ce rythme-là, 4 millions de jeunes filles âgées de moins de 14 ans subiront probablement des mutilations génitales féminines en 2017, comme ce fut le cas en 2016.