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Kabila prend acte de la démission de Samy Badibanga


Le Premier ministre de la RDC Samy Badibanga s’exprime lors d’une conférence de presse à Kinshasa, 20 décembre 2016.
Le Premier ministre de la RDC Samy Badibanga s’exprime lors d’une conférence de presse à Kinshasa, 20 décembre 2016.

Le Président Joseph Kabila a demandé à l'ex-Premier ministre congolais d'expédier les affaires courantes, indiquent des sources officielles, confirmant l'information reçue la veille d'un membre du gouvernement par VOA Afrique.

Le Premier ministre congolais Samy Badibanga a présenté sa démission au président Joseph Kabila à Kinshasa, indique une annonce officielle de la présidence de la RDC lue à la télévision d'Etat.

Deux jours plutôt, le président Joseph Kabila avait annoncé la nomination imminente d'un nouveau chef de gouvernement.

La démission de M. Badibanga - qui avait été investi le 20 décembre, jour de la fin du deuxième et dernier mandat constitutionnel de M. Kabila - a été confirmée par un membre du cabinet du chef de l'État.

Au pouvoir depuis 2001, M. Kabila, qui s'est maintenu à son poste en vertu d'un arrêt controversé de la Cour constitutionnelle, a annoncé mercredi à la mi-journée qu'un nouveau "Premier ministre [serait] impérativement nommé dans les 48 heures".

La nomination de ce nouveau chef du gouvernement découle d'un accord signé le 31 décembre entre l'opposition et la majorité pour tenter de sortir de la crise politique liée au maintien au pouvoir de M. Kabila, âgé de 45 ans.

Cet accord, négocié sous l'égide de l'Église catholique, prévoit la nomination d'un Premier ministre issu de l'opposition. En échange, celle-ci a accepté le maintien en fonctions de M. Kabila qu'elle avait longtemps pourfendu avec véhémence. L'accord prévoit ainsi un partage du pouvoir jusqu'à la tenue d'une présidentielle devant avoir lieu avant la fin de l'année, mais qui apparaît compromise au vu du retard pris dans son application.

Face aux tractations sur le partage des postes au sein du nouvel exécutif, le cardinal archevêque de Kinshasa, Mgr Laurent Monsengwo, avait dénoncé en février "la turpitude [des] choix nombrilistes" des hommes politiques congolais, toutes tendance confondues.

État continent au coeur de l'Afrique, dévasté par deux guerres entre 1996 et 2003, la RDC n'a connu aucune transition démocratique du pouvoir depuis son indépendance de la Belgique en 1960.

La situation du pays préoccupe fortement les Nations unies, qui déploient au Congo leur plus grosse mission de maintien de la paix au monde. A la crise politique s'ajoute une crise économique, qui dégrade chaque jour un peu plus les conditions de vie d'une population confinée dans la misère, et une crise sécuritaire et humanitaire liée à la déstabilisation de plusieurs provinces par des groupes armés.

Avec AFP

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