D’après la mission onusienne, Abdel Kader Baba Laddé à Kabo a été appréhendé précisément dans la préfecture de l'Ouham, au nord du pays où des casques bleus étaient postés depuis une semaine.
Baba Laddé était à la tête d'une quarantaine d'hommes lourdement armés. Il se faisait passer, selon une source au sein des forces onusiennes, pour un officier de l'ex-Séléka et espérait bénéficier de "mesures de confiance" accordées à l'ex-rébellion centrafricaine qui avait pris le pouvoir en 2013 à Bangui avant d'en être chassée début 2014.
La Minusca a indiqué que l’ancien chef rebelle tchadien faisait l'objet, depuis mai 2014, d'un mandat d'interpellation du procureur de la République du tribunal de Grande instance de Bangui.
Son groupe, le Front populaire pour le rassemblement (FPR) avait pris les armes au Tchad en 1998. Pourchassé par l'armée tchadienne, il s'était installé en Centrafrique en 2008 et évissait surtout dans le centre du pays.
Début 2012, les bases du FPR avaient été attaquées conjointement par les armées tchadienne et centrafricaine, et Baba Laddé avait pris la fuite. Après des négociations avec les Nations Unies, le chef rebelle avait accepté de se rendre en septembre 2012, puis de rentrer à N'Djamena.
Revenu à la légalité dans son pays, il a même été nommé préfet du département de la Grande Sido, dans le sud du Tchad, par décret présidentiel en juillet 2014. Mais, démis de ses fonctions fin novembre, il s'est enfui à nouveau en direction de la Centrafrique voisine et était depuis lors recherché par les autorités tchadiennes.