"L'Afrique a amélioré ses résultats économiques et sociaux entre 2000 et 2015 en enregistrant une croissance réelle de son produit intérieur brut global de plus de 5% par an", a déclaré M. Condé, président en exercice de l'Union africaine (UA).
Toutefois, selon lui, "cette performance est très en deçà de celle des pays émergents d'Asie. Car elle ne s'est pas encore traduite par une transformation structurelle des économies africaines qui presque dans leur totalité restent des producteurs exportateurs de matières premières et de produits de base qui ne contiennent qu'une faible part de la valeur ajoutée des chaines de valeur dans le monde".
La transformation des économies et le relèvement des investissements constituent "le défi" auquel le continent africain sera confronté au cours de la prochaine génération.
De son côté, le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé en présence également de ses homologues du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, et du Sénégalais, Macky Sall, que cette rencontre "devrait être une opportunité pour répertorier un certain nombre d'obstacles à lever afin d'accélérer la marche des pays africains vers l'émergence".
"Il s'agit de la qualité et de la pertinence des plans d'émergence qui devront tenir compte des logiques économiques mondiales et de nos réalités socioculturelles" a-t-il souligné.
Des délégations venues d'Afrique -Tchad, Togo, Sénégal, Gabon, Afrique du Sud, Tanzanie-, d'Asie -Chine, Indonésie, Malaisie, Vietnam- et d'Amérique du sud -Brésil, Chili, Colombie-, ont participé à cette conférence internationale sur l'émergence économique en Afrique prévue pour durer trois jours.
La Côte d'Ivoire, qui aspire à l'émergence de son économie d'ici 2020, "a besoin d'échanger avec les autres pays qui ont réussi afin que cela soit durable", a affirmé la ministre ivoirienne du Plan et du Développement, Nialé Kaba.
Le Tchad, à l'émergence initialement prévue en 2020, mise désormais sur 2030, à l'instar du Togo. Le Sénégal, plus prudent, s'engage pour 2035.
Avec AFP