Publiée dans le journal officiel mercredi, la loi permet de suspendre les publicités incriminées et prévoit des amendes pouvant aller jusqu'à 1,3 million de réais pour des entreprises récidivistes.
"Il est fréquent de voir dans les médias des entreprises qui utilisent le corps de la femme pour vendre leurs produits. Ils l'utilisent de façon sexiste, au mépris de la femme", dénonce dans un communiqué la députée Enfermeira Rejane, présidente de la commission de défense des Droits de la Femme à l'assemblée législative de Rio (Alerj).
Les amendes prévues par cette nouvelle loi ne peuvent en revanche être appliquées qu'à des entreprises dont le siège est basé dans l'État de Rio, a précisé le service de presse de l'Alerj.
Un projet de loi similaire au niveau national a été présenté en 2016 à la chambre des députés. Il est actuellement en cours d'examen par une commission parlementaire.
Au Brésil, les milieux féministes critiquent régulièrement des publicités qui mettent en scène des femmes comme des objets sexuels, notamment pour des marques de bière.
Le pays compte déjà un organisme privé chargé de surveiller le contenu des publicités, le Conar (Conseil d'auto-régulation publicitaire), qui peut interrompre la diffusion des réclames, mais n'est pas habilité à appliquer des amendes.
Selon le site brésilien Uol, le Conar obtenu le retrait ou la modification de sept publicités considérée machistes en 2016.
Avec AFP