"L'état d'urgence a été déclaré après un débat approfondi en conseil des ministres sur les morts et les dommages aux biens survenus dans le pays", a déclaré le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn.
Cette déclaration marque un durcissement du gouvernement face aux mouvements de contestation qui traversent l'Ethiopie depuis la fin de l'année dernière, réprimés par l'Etat au prix de centaines de morts selon des organisations de défense des droits de l'Homme.
"Nous nous donnons comme priorité la sécurité des citoyens. De plus, nous voulons mettre fin aux dommages causés à nos infrastructures, à des centres de santé, des bâtiments de l'administration et de la justice", a déclaré le Premier ministre.
L'Ethiopie est actuellement en proie à un mouvement de contestation antigouvernementale sans précédent depuis 25 ans, mené par les communautés oromo et amhara, majoritaires dans le pays mais qui s'estiment marginalisées par le gouvernement.
Avec AFP