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L'ex-candidate verte à la Maison Blanche veut recompter les voix dans le Wisconsin


L'écologiste Jill Stein, ancienne candidate indépendante à la Maison Blanche
L'écologiste Jill Stein, ancienne candidate indépendante à la Maison Blanche

Une ancienne candidate indépendante à la Maison Blanche, l'écologiste Jill Stein, a demandé jeudi un nouveau décompte des voix de l'élection présidentielle américaine dans le Wisconsin, un Etat démocrate qui a échappé à Hillary Clinton et a voté pour le républicain Donald Trump.

Joint par VOA Afrique, le professeur Daniel DiSalvo de City College de New York estime que cette demande n'aura pas d'impact sur l'issue déjà connue du scrutin.

"A mon avis, c’est une façon pour Jill Stein de relancer son nom dans la presse américaine et peut-être essayer de changer [les résultats] de l’élection. C’est une tactique pour satisfaire la gauche ou l’extrême gauche aux Etats-Unis qui n’est évidemment pas très heureuse avec les résultats de l’élection présidentielle", soutient le politologue DiSalvo.

Professeur Daniel DiSalvo joint par Jacques Aristide
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Situé dans le nord des Etats-Unis, le Wisconsin figure parmi les Etats très disputés de la présidentielle, remportée le 8 novembre à la surprise générale par le milliardaire populiste face à l'ancienne secrétaire d'Etat du président Barack Obama.

L'équipe de campagne de Jill Stein, qui a levé 1,1 million de dollars pour demander un nouveau décompte, évoque des "anomalies" dans le Wisconsin ainsi que dans deux autres Etats clés, la Pennsylvanie (est) et le Michigan (nord), remportés eux aussi de justesse par Donald Trump.

"Il faut enquêter sur les résultats inattendus de cette élection et les anomalies recensées avant que l'élection 2016 ne soit validée", fait valoir l'ancienne candidate du Green Party sur son site.

Son ancien directeur de campagne a expliqué sur la page Facebook de Mme Stein que "ces dernières 48-72 heures, des experts en cybersécurité (...) nous ont donné des informations très troublantes sur la possibilité de failles en matière de sécurité dans les résultats électoraux à travers le pays".

Ces experts ont invité le camp Clinton à recompter les voix après avoir constaté qu'il manquait 7% de voix aux démocrates dans des comtés du Wisconsin ayant utilisé des machines électroniques, selon le New York Magazine.

Un de ces experts, Alex Halderman, professeur d'informatique à l'université du Michigan, a rappelé sur le site Medium que le vote manuel était certes plus sûr que le vote électronique. Mais lui ne croit pas au piratage et pense que "l'explication la plus probable, c'est que les sondeurs se sont trompés".

Pour le statisticien électoral Nate Silver, le vote Trump "s'explique très bien par la démographie, pas par du piratage".

Cette hypothèse d'un piratage refait surface après une campagne lors de laquelle les Etats-Unis ont accusé la Russie d'avoir orchestré des piratages informatiques (du parti démocrate ou de systèmes de vote dans plusieurs Etats) afin d'influencer la course.

Recompter les voix dans le Wisconsin pourrait relancer la controverse sur la légitimité du scrutin présidentiel américain, indirect à un tour, même si Hillary Clinton a concédé sa défaite au terme d'une campagne particulièrement acrimonieuse.

Le Wisconsin a basculé le 8 novembre dans l'escarcelle des républicains pour la première fois depuis la réélection de Ronald Reagan en 1984.

Pour recompter les voix en Pennsylvanie, il faut lever 500.000 dollars avant le 28 novembre, et dans le Michigan il faut réunir 600.000 dollars d'ici le 30 novembre.

L'équipe de campagne de Mme Stein a levé jusqu'à présent 2,7 millions de dollars et en veut 4,5 millions.

Hillary Clinton a recueilli deux millions de voix de plus que son rival républicain, selon les calculs de sources officielles du Cook Political Report.

Mais cette avance de 1,5 point de pourcentage de la démocrate ne change rien au résultat de l'élection, Donald Trump ayant remporté la majorité des grands électeurs (290 contre 232), porte d'entrée pour la Maison Blanche. Ce collège électoral doit formellement élire M. Trump le 19 décembre, un mois avant son investiture le 20 janvier.

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