M. Gordhan se joint ainsi à plusieurs personnalités du Congrès national africain (ANC) le parti pouvoir, dont des combattants historiques de la lutte contre l'apartheid, et des chefs d'entreprise qui ont réclamé le départ du chef de l'Etat.
"Je pense que le président devrait s'effacer et laisser quelqu'un d'autre diriger ce pays (...) afin que nous puissions répondre aux aspirations de Madiba (chef de clan du feu président sud-africain Nelson Mandela) et sa génération pour l'Afrique du Sud", a déclaré M. Gordhan à Johannesburg.
L'ancien ministre des Finances s'exprimait à l'occasion de la Journée Mandela, qui marque la date de naissance du premier président sud-africain démocratiquement élu (1918-2013).
L'ANC, au pouvoir depuis la fin officielle de l'apartheid en 1994 et l'arrivée au pouvoir de Mandela, est confronté à une érosion historique de son électorat, fatigué par les scandales visant le président Zuma et une économie en berne. En août, le parti a perdu le contrôle de plusieurs grandes villes, dont Johannesburg et Pretoria.
Le second et dernier mandat du président Zuma prend fin en 2019. Mais, en décembre, l'ANC doit élire un nouveau leader en remplacement de M. Zuma. Ce nouveau dirigeant est assuré de devenir chef de l'Etat en cas de victoire de l'ANC aux prochaines élections.
Deux noms figurent parmi les favoris pour succéder à M. Zuma à la tête de l'ANC: l'actuel vice-président Cyril Ramaphosa, chef des frondeurs anti-Zuma, et Nkosazana Dlamini-Zuma, l'ancienne patronne de l'Union africaine (UA) qui a le soutien du chef de l'Etat, son ex-mari.
Plusieurs partis d'opposition ont déposé au Parlement une nouvelle motion de défiance contre le président Zuma. Elle sera débattue le 8 août, mais ne devrait pas passer, l'ANC disposant d'une confortable majorité absolue au parlement.
Avec AFP