"Nous sommes ici pour vous aider, j'espère que vous n'allez pas nous trahir ni nous décevoir, je compte sincèrement sur vous", a plaidé M. Ban au cours d'une réunion à New York sur la guerre civile au Soudan du Sud.
L'accord de paix du 29 août au Soudan du Sud est censé mettre fin à 21 mois de combats acharnés, accompagnés d'atrocités, entre les partisans de M. Kiir et de son rival et ancien vice-président Riek Machar, mais il a déjà été violé à plusieurs reprises. Sept autres accords de cessez-le-feu précédents sont aussi restés lettre morte.
"Je m'engage à appliquer pleinement et rapidement l'accord et j'ai la responsabilité morale et constitutionnelle de rétablir la paix et le développement pour mon peuple", a promis M. Kiir par vidéo-conférence.
La président de la plus jeune nation du monde, qui a émis des "réserves" sur l'accord de paix, a toutefois ajouté être "déterminé à mettre fin à cette guerre insensée et de s'assurer avec (ses) frères de l'opposition armée (...) d'instaurer un état démocratique, uni et harmonieux en mettant en oeuvre l'accord".
M. Ban a salué cet "engagement fort". "Nous sommes tous avec vous, M. le président, et mes voeux vous accompagnent", a-t-il dit.
Le patron des opérations humanitaires de l'ONU Stephen O'Brien a de son côté estimé que, même si les hostilités prenaient fin aujourd'hui, les besoins humanitaires du pays resteraient conséquents, à hauteur d'un milliard de dollars par an.
Le Soudan du Sud a proclamé son indépendance en juillet 2011, grâce à la partition du Soudan, sous les auspices des Etats-Unis. La plus jeune nation du monde a replongé deux ans et demi plus tard dans la guerre en raison de dissensions politico-ethniques, alimentées par la rivalité entre MM. Kiir et Machar.
Les combats et les massacres ont fait plus de 2,2 millions de personnes déplacées et plongé le pays dans une catastrophe humanitaire.
Avec AFP