Il a été empêché par la police des frontières d'embarquer à bord d'un vol Air France à destination de Paris puis du Royaume-Uni, dont il possède aussi la nationalité, ajoute la source.
"Il s'est présenté vendredi peu avant 19H00 (18H00 GMT) avec son passeport britannique. La police des frontières l'a repoussé aussitôt sous prétexte qu'il est interdit de sortir du territoire national", a indiqué à l'AFP Russel Makaya son fils.
Le 28 septembre l'opposant avait été interdit de voyager officiellement parce qu'il ne disposait pas d'une autorisation de sortir du Congo".
"En dehors de son passeport britannique, mon père avait un certificat de nationalité, un casier judiciaire délivré par un magistrat congolais pour prouver sa nationalité congolaise", a ajouté Russel Makaya.
Outre ces pièces Paulin Makaya a brandi également une lettre de l'ambassade de Grande-Bretagne en République démocratique du Congo (avec juridiction sur le Congo-Brazzaville) qui priait les "autorités tant civiles que militaires de bien vouloir lui apporter toute assistance nécessaire" pour son voyage. Cette lettre circule sur les réseaux sociaux, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Si Paulin Makaya n'a pas été autorisé de voyager c'est qu'il n'est pas en règle", a expliqué à l'AFP un agent de la police de frontière qui a requis l'anonymat.
M. Makaya est sorti de prison le 17 septembre après presque trois ans de détention.
Proche de l'ancien Premier ministre Bernard Kolélas, il avait été condamné à deux ans de prison pour avoir organisé en octobre 2015 une manifestation non autorisée contre le référendum ayant permis au président Sassou Nguesso de se présenter à nouveau à la présidentielle de mars 2016, puis à un an de prison pour complicité d'évasion.
M. Sassou Nguesso cumule plus de 34 ans au pouvoir au Congo, petit pays pétrolier d'environ cinq millions d'habitants.
Avec AFP