Le gouvernement n’avait pas interdit ces manifestations, mais avait imposé des itinéraires que l’opposition refuse d'emprunter.
"La coalition (de 14 partis d'opposition) a décidé de surseoir à l’appel des populations togolaises à manifester lesdits jours", écrit l'opposition togolaise dans son communiqué transmis mardi soir.
"Le maintien de ces manifestations, selon le texte, ne permettrait pas un déroulement empreint de sérénité, de sécurité pour les manifestants et d’atteinte des objectifs visés".
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Toutefois, l'opposition invite "le peuple togolais, sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger, à demeurer mobilisé et en alerte afin de répondre aux mots d’ordre des prochains jours".
Dans une correspondance adressée lundi à l’opposition, le ministre de l'Administration territoriale Payadowa Boukpessi avait justifié sa décision de modifier les itinéraires, par des "plaintes" déposées par des riverains des voies empruntées par les manifestants.
Ces dernières semaines, les manifestations projetées par la coalition n'ont pas pu se dérouler, les lieux de rassemblement étant toujours bouclés par des forces de l'ordre. Des heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont éclaté dans certains quartiers de Lomé, fiefs de l'opposition.
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Des forces de l’ordre étaient visibles mercredi matin à certains points de rassemblement des manifestants.
Depuis septembre, des dizaines de milliers de Togolais sont descendus dans les rues à l'appel l'opposition pour demander l'application de la Constitution de 1992, qui implique une limitation à deux du nombre de mandats présidentiels.
Le président Gnassingbé, qui a succédé à son père après 38 ans à la tête du pays, est au pouvoir depuis 2005 et a été réélu depuis dans des scrutins contestés par l'opposition.
Le dialogue entamé depuis le 19 février sous la facilitation du président ghanéen Nana Akufo-Addo, est au point mort, après trois séances de discussions (19 février, 23 février et 23 mars).
Avec AFP