Le chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) avait révélé il y a deux ans qu'il souffrait d'un cancer du côlon pour lequel il continue à effectuer de nombreux séjours médicaux dans des hôpitaux sud-africains.
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Mercredi, l'un des trois vice-présidents du MDC, Nelson Chamisa, a été nommé président par intérim dans un communiqué diffusé par le porte-parole de M. Tsvangirai, Luke Tamborinyoka.
Dans un tweet, M. Chamisa a expliqué vendredi qu'il agissait désormais "en tant que président en exercice" du parti.
Mais un autre vice-président du MDC, Elias Mudzuri, a contesté ouvertement son autorité. "Je suis toujours le président en exercice jusqu'à son retour", a-t-il affirmé vendredi sur Twitter après une visite à M. Tsvangirai à Johannesburg.
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Cette querelle publique a provoqué des remous au sein du MDC.
"Tout ne va pas bien", a reconnu un membre du MDC redoutant un éclatement de la formation si M. Tsvangirai était amené à se retirer définitivement.
Le porte-parole de M. Tsvangirai, Luke Tamborinyoka, avait qualifié jeudi ces guerres intestines de "bousculade dans le cockpit" aussi "superflue qu'inutile".
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Le Zimbabwe sera appelé aux urnes cette année à une date qui n'a pas encore été précisée.
Au pouvoir depuis la démission forcée de Robert Mugabe en novembre, le nouveau président Emmerson Mnangagwa, investi candidat du parti au pouvoir, la Zanu-PF, fait figure de grand favori pour la présidentielle.
Avec AFP