Le sergent, La David T. Johnson, âgé de 25 ans, est tombé, avec trois autres Américains, dans une embuscade d'un groupe jihadiste au Niger le 4 octobre.
"Le président a dit qu'il savait pour quoi il s'était engagé, mais ça fait mal. Cela m'a fait pleurer. J'étais en colère à cause du ton de sa voix et de la manière dont il l'a dit", a déclaré sa veuve, Myeshia Johnson, sur la chaîne ABC News.
"Je l'ai entendu bafouiller en essayant de se souvenir du nom de mon mari, et c'est ce qui m'a fait le plus mal, parce que si mon mari est là-bas à se battre pour notre pays, s'il risque sa vie, pourquoi ne pouvez-vous pas se souvenir de son nom?", a-t-elle ajouté.
"Je n'ai rien dit, j'ai juste écouté. J'étais très fâchée, ça m'a fait pleurer encore plus", a déclaré la jeune femme, enceinte de son troisième enfant avec La David Johnson.
Le président, empêtré depuis une semaine dans cette affaire dans laquelle il a accumulé les approximations en mettant notamment en cause ses prédécesseurs, lui a très rapidement répondu par un tweet, contredisant ses propos.
"J'ai eu une conversation très respectueuse avec la veuve du sergent La David Johnson, et j'ai prononcé son nom dès le début, sans aucune hésitation!", a-t-il assuré.
Frederica Wilson, élue démocrate de Floride à la Chambre des représentants, avait accusé le président la semaine dernière d'avoir déclaré "je suis sûr qu'il savait ce pour quoi il s'engageait, mais ça reste douloureux" en présentant ses condoléances à Myeshia Johnson.
"L'élue démocrate a complètement inventé ce que j'ai dit à l'épouse d'un soldat mort au combat (et j'ai la preuve). Triste!", lui avait répondu le président sur Twitter, avant s'en prendre à elle avec virulence dans les jours qui ont suivi.
Le président américain devait participer lundi après-midi à une cérémonie de remise de la Médaille d'honneur ("Medal of Honor") qui distingue, depuis 1863, un "acte d'héroïsme allant au-delà du devoir".
Avec AFP