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L'UDPS désigne son président et potentiel candidat en RDC


Felix Tshisekedi, candidat favori à la succession de son père à la tête de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), à Kinshasa, RDC, 12 octobre 2017.
Felix Tshisekedi, candidat favori à la succession de son père à la tête de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), à Kinshasa, RDC, 12 octobre 2017.

Le parti historique d'opposition Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) se réunit en congrès pour désigner son nouveau président et potentiel candidat à l'élection présidentielle du 23 décembre en République démocratique du Congo.

Parmi quatre candidats, le fils du fondateur, Felix Tshisekedi, est favori pour succéder à son père, l'ex-candidat à la présidentielle de 2011 et ex-Premier ministre Etienne Tshisekedi, décédé à Bruxelles le 1er février 2017.

"Le parti ne peut pas se transformer en un patrimoine familial ou en un bien pour un groupe d'amis", a prévenu le président par intérim Jean-Marc Kabund dans son discours d'ouverture des travaux qui doivent se clôturer samedi.

"L'UDPS n'est ni à vendre, ni à hypothéquer", estimant que ceux qui ont trahi la ligne du parti ont étalé "une image lamentable et médiocre", a-t-il indiqué dans une allusion au Premier ministre Bruno Tshibala, qui revendique également l'étiquette UDPS.

Felix Tshisekedi, 2e à gauche, candidat à la présidence de l’UDPS, aux côtés du secrétaire général du parti, lors du congrès électif à Kinshasa, RDC, 30 mars 2018. (VOA/Top Congo FM)
Felix Tshisekedi, 2e à gauche, candidat à la présidence de l’UDPS, aux côtés du secrétaire général du parti, lors du congrès électif à Kinshasa, RDC, 30 mars 2018. (VOA/Top Congo FM)

Felix Tshisekedi est une des deux figures les plus populaires de l'opposition au régime du président Joseph Kabila, avec l'opposant en exil Moïse Katumbi.

Moïse Katumbi obtiendrait 24% des voix et Felix Tshisekedi 13%, d'après un sondage présenté vendredi par le Groupe d'études sur le Congo (GEC) et le Bureau d'études, de recherches et de Consulting International (BERCI, tenu par des proches du porte-parole de Moïse Katumbi).

>> Lire aussi : Des sondages prédisent une victoire des opposants face aux pro-Kabila en cas d’élections en RDC

Les sondeurs estiment cependant que l'opposition doit "surmonter les différences internes et les égos" pour l'emporter dans le cadre d'une élection présidentielle à un tour.

Moïse Katumbi a fait acte de candidature en rassemblant ses soutiens mi-mars en Afrique du Sud, mais ne peut revenir en RDC sans risquer d'aller en prison.

Felix Tshisekedi ne s'est pas rallié à M. Katumbi et s'est affiché à Kinshasa avec d'autres opposants dont Vital Kamerhe.

>> Lire aussi : Félix Tshisekedi annonce sa candidature pour diriger l’UDPS en RDC

Avant même son congrès, l'UDPS peut revendiquer une victoire contre l'actuel Premier ministre issu de ses rangs, Bruno Tshibala, qui revendiquait aussi l'étiquette du parti.

L'organe de suivi de l'accord pouvoir/opposition signé sous l'égide de l'épiscopat congolais, le Conseil national de suivi de l'accord (CNSA), a débouté M. Tshibala et un ex-conseiller de Tshisekedi père, Valentin Mubake, qui prétendaient tous les deux être des héritiers politique du défunt leader.

Créée en 1982 au plus fort de la dictature de l'ex président Joseph-Désiré Mobutu, l'UDPS a connu de nombreuses divisions dans son histoire. Ce parti s'est opposé à tous les régimes qui se sont succédé en RDC.

Avec AFP

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