"Un montant total de dix millions d'euros a été versé au Trésor nigérien au profit du budget de l'Etat 2017" la semaine passée, indique le communiqué de l'UE.
Ce premier décaissement entre dans le cadre d'un programme financé sur le fonds fiduciaire d'urgence mis en place par l'UE en 2016, pour lutter contre "la migration irrégulière et le trafic de personnes", explique le communiqué.
Un second décaissement est programmé pour le "quatrième trimestre" 2017.
Porte du Sahara, Agadez, plus grande ville du nord nigérien, représente une plaque tournante du trafic d'êtres humains voulant gagner l'Europe via la Libye voisine.
Depuis le début de l'année, découvertes macabres et opérations de sauvetage de migrants sont devenues monnaie courante dans le désert.
"Des centaines de migrants ouest-africains ont été retrouvés morts, ou sont portés disparus, ou ont été sauvés in extremis dans le Sahara nigérien", avaient récemment alerté une trentaine d'élus de la région d'Agadez.
Selon ces élus, le désert du Ténéré nigérien est devenu "un véritable cimetière à ciel ouvert" pour les migrants africains sur la route de l'Europe via la Libye.
Entre mai et juin, 52 migrants, dont des bébés, avaient été retrouvés morts en plein désert. Une cinquantaine d'autres migrants portés disparus fin juin après avoir été abandonnés en plein désert, sont probablement morts, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Pour lutter contre les trafiquants, Niamey a voté en 2015 une loi très sévère rendant leurs crimes passibles de peines pouvant aller jusqu'à 30 ans de prison. L'armée a multiplié les patrouilles contre les migrants. Mais ce durcissement semble loin de décourager les trafiquants.
Avec AFP