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La Banque centrale opposée à la dissolution de la troisième banque commerciale en RDC


Un soldat congolais assure la sécurité devant la Banque centrale de la RDC, à Kinshasa, 26 novembre 2012.
Un soldat congolais assure la sécurité devant la Banque centrale de la RDC, à Kinshasa, 26 novembre 2012.

La Banque centrale du Congo (BCC) a rejeté mercredi la décision prise la veille par la troisième banque commerciale de la République démocratique du Congo de se dissoudre, alimentant la polémique entre les deux institutions bancaires.

Mardi, les actionnaires de la Banque internationale pour l'Afrique au Congo (BIAC), en difficulté depuis des mois, avaient décidé de dissoudre leur banque et de désigner un liquidateur afin d'arrêter leur surendettement vis-à-vis de la BCC qui avait placé la banque privée sous sa gestion.

"La BCC déclare nulle et de nul effet la dissolution de la BIAC par les actionnaires pour vice de procédure et violation de la législation", a déclaré mercredi à l'AFP Planté Kibidha, porte-parole du gouverneur de la BCC.

A la BCC, tout est fait pour s'assurer du remboursement de "plus de 150 milliards de francs congolais" (145 millions de dollars) de créance sur la BIAC, avec l'arrivée "d'ici la fin de l'année d'un repreneur chinois qui frappe déjà à la porte", a-t-il affirmé.

Selon la loi, a-t-il encore dit? "dès qu'une banque est mise sous administration de la Banque centrale, personne n'a le droit de la liquider, y compris les actionnaires ou le tribunal du Commerce".

Interrogé par l'AFP, Me Pierre Okendembo, avocat de la BIAC soutient que "l'administration provisoire de la BCC remplace les organes de gestion d'une banque en difficulté mais ne fait pas d'elle une actionnaire ou propriétaire de la banque qui est une société privée".

Le capital de BIAC est détenu à 100% par le Groupe américain Blattner Elwyn, actif dans plusieurs secteurs d'activités économiques en RDC (agro-industries, industries, service et distributions,...).

Selon Me Okendembo, "à 20 jours de la fin légale de la gestion du comité provisoire, les actionnaires n'ont jamais été saisis de l'arrivée d'un éventuel repreneur". Tout repreneur qui viendrait au-delà de cette limite serait hors délai, selon lui.

Cette polémique intervient après que la presse congolaise a fait état d'une volonté de la part de la BCC de "vendre à vil prix" les actifs de la BIAC au profit des proches du président congolais Joseph Kabila dont le mandat expire le 20 décembre.

Les difficultés rencontrées par les institutions bancaires en RDC surviennent au moment où les finances publiques du pays sont mises à rude épreuve par la chute des cours des matières premières, limitant les marges d'intervention budgétaire de l'État.

Avec AFP

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