La BIAC qui est la troisième banque de la République démocratique du Congo était déjà placée sous administration de la Banque centrale du Congo (BCC) depuis cinq mois.
Les actionnaires de la Banque internationale pour l'Afrique au Congo (BIAC) "ont décidé de dissoudre volontairement la BIAC et de désigner un liquidateur chargé de désintéresser tous les créanciers", lit-on dans le document.
La mesure vise à préserver "les droits des déposants, du personnel, des fournisseurs [et] des actionnaires", compromis par le "surendettement" de la BIAC auprès de la BCC et la "vente des actifs" par le comité d'administration provisoire.
Toutefois, les opérations de liquidation devront se faire "sous la supervision et le contrôle", de la BCC, précise le communiqué.
Fin mai, la BCC avait placé sous son administration la BIAC, y installant une direction provisoire avec comme principales missions d'assurer la gestion courante de la banque et d'apprêter un "plan de redressement" dans un délai de six mois, après que des difficultés de trésorerie de la BIAC soient apparues publiquement.
Jusqu'à la décision de dissolution aucun repreneur ne s'est présenté aux actionnaires de la BIAC.
La dissolution de la BIAC risque de renforcer la méfiance de la population envers les banques et d'entraver ainsi les efforts des autorités pour tenter de créer une véritable épargne nationale susceptible d'aider au développement du pays, parmi les moins développés de la planète.
Le système bancaire congolais s'est rebâti péniblement à partir du milieu de la décennie 2000 après les deux guerres ayant ravagé la RDC entre 1997 et 2003, mais le taux de bancarisation du pays est parmi les plus faibles d'Afrique.
Les difficultés rencontrées par les institutions bancaires en RDC surviennent alors que les finances publiques du pays sont mises à rude épreuve par la chute des cours des matières premières, limitant les marges d'intervention budgétaire de l'État.
Avec AFP