"Après concertation avec le Maroc et discussions avec les Etats membres ces derniers jours, on s'oriente vers un sommet extraordinaire en début d'année prochaine, exclusivement consacré à la question", a indiqué à l'AFP ce responsable marocain qui a requis l'anonymat.
Il n'a pas été possible d'obtenir des informations à ce sujet à Abuja, où les travaux préparatoires du sommet ont commencé cette semaine.
Les dirigeants ouest-africains avaient donné début juin leur accord de principe à la demande du Maroc et cette adhésion devait être finalisée sur le plan juridique samedi, lors d'un sommet dans la capitale du Nigeria. Ils ont cependant souhaité un délai supplémentaire pour examiner en détails l'étude d'impact qui vient de leur être remise, selon la source marocaine.
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"La perspective stratégique est la même", a assuré le haut responsable marocain. Selon lui, "la formalisation juridique de l'adhésion ouvrira la voie à une discussion technique" sur le processus d'harmonisation des tarifs douaniers et la libre circulation des personnes, des biens, des services ou des capitaux.
Ces dernières années, le royaume chérifien a mené une véritable offensive commerciale et diplomatique sur le continent africain.
Le pays a réintégré l'Union africaine (UA) début 2017 après 30 ans d'absence et s'est ensuite porté candidat à la Cédéao dont les 15 membres représentent environ 320 millions d'habitants, avec un PIB total supérieur à 700 milliards de dollars.
Même si le volume des échanges reste modeste, l'Afrique de l'Ouest est le premier partenaire commercial du Maroc en Afrique subsaharienne: les exportations du royaume à destination de l'Afrique de l'Ouest ont triplé depuis 2008, passant de 3,2 à 10,2 milliards de dirhams (de 290 à 900 millions d'euros) en 2016, selon un rapport publié cette année par l'Office des Changes du Maroc affilié au ministère de l'Economie.
Les investissements directs marocains dans cette région ont par ailleurs quasiment quintuplé entre 2011 et 2015, passant de 295 millions à 1,6 milliard de dirhams, selon la même source.
Avec AFP