Les principaux dirigeants présents à la réunion, dont le président chinois Xi Jinping, ont promis de mettre en œuvre en 2025 une politique monétaire "modérément accommodante", d'accroître le financement social et de réduire les taux d'intérêt "au moment opportun", a rapporté la chaîne publique CCTV. La "Conférence centrale sur le travail économique", qui s'est déroulée à huis clos, était particulièrement surveillée par les marchés pour des annonces de mesures de relance destinées à stimuler les dépenses des ménages, jugées cruciales par les analystes pour relancer durablement l'économie.
Les responsables politiques ont également identifié plusieurs "tâches clés" pour l'année à venir, notamment stimuler "vigoureusement" la consommation, stabiliser le commerce extérieur et enrayer la chute du marché immobilier, a indiqué CCTV. Cette conférence fait suite à la réunion, lundi, des 24 membres du Bureau politique du Parti communiste chinois au cours de laquelle ces derniers avaient déjà dit vouloir "assouplir" l'année prochaine la politique monétaire du pays.
S'il est clair que la Chine bénéficierait d'un assouplissement de ses politiques en 2025, elle pourrait être confrontée à des vents contraires plus forts, "surtout sur le front extérieur", a jugé Julian Evans-Pritchard, analyste chez Capital Economics. "Bien que nous puissions bénéficier d'un rebond de stimulation à court terme, nous ne sommes toujours pas convaincus" que les politiques de soutien empêcheront "l'économie de ralentir davantage l'année prochaine", a-t-il ajouté. La conférence économique doit aussi permettre de fixer l'objectif de croissance officiel pour l'année suivante, bien que celui-ci ne soit généralement rendu public que plusieurs mois plus tard.
En octobre, le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé ses prévisions de croissance pour la Chine à 4,8% en 2024. L'institution prévoit un ralentissement supplémentaire à 4,5% en 2025. La deuxième économie mondiale a également les yeux rivés vers la reprise possible des tensions commerciales avec Washington, alors que le président américain élu, Donald Trump, a promis d'augmenter les droits de douane sur les importations chinoises dès son arrivée à la Maison-Blanche en janvier.
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