"Elle a été saisie" par la Chine à quelque 50 milles marins au large des Philippines, a indiqué le porte-parole du Pentagone, le capitaine de vaisseau Jeff Davis.
La sonde était utilisée pour mesurer la salinité et la température de l'eau, des informations cruciales en particulier pour la flotte des sous-marins américains.
L'incident - peu commun - est survenu au moment où l'équipage civil du USNS Bowditch, un navire océanographique, retirait de l'eau deux sondes.
Un navire chinois de type Dalang III, spécialisé dans le soutien et le secours aux sous-marins, qui se trouvait à environ 500 mètres a attrapé l'une des sondes. L'équipage du Bowditch a pu ramener la seconde à bord.
Les Américains ont demandé aux Chinois de laisser la sonde mais la réponse qu'ils ont eu a été sèche: "retour aux opérations normales".
"Elle est à nous. C'est clairement écrit dessus. Nous voulons qu'on nous la rende et nous aimerions que cela ne se reproduise pas", a expliqué le représentant du Pentagone.
Le porte-parole du Pentagone, Peter Cook, a été plus ferme dans son ton en accusant Pékin d'avoir agi illégalement. "Nous appelons la Chine à nous rendre notre drone sous-marin immédiatement, et à remplir toutes ses obligations imposées par la législation internationale".
Le capitaine de vaisseau Davis a expliqué que l'appareil en lui-même valait environ 150.000 dollars et était fait de composants disponibles dans le commerce.
La données collectées sur la salinité et la température de l'eau sont en revanche précieuses. Ce sont des facteurs déterminants dans la propagation du son en milieu marin.
Leur connaissance précise est indispensable pour l'utilisation des sonars ou aux sous-marins pour mieux étouffer le bruit de leur déplacement.
Ce nouvel incident devrait encore tendre un peu la situation dans ces eaux très disputées.
De vastes portions de la mer de Chine méridionale sont revendiquées par les pays limitrophes (Chine, Philippines, Vietnam, etc).
La Chine a aménagé toute une séries d'îlots pour appuyer militairement ses revendications et les Américains patrouillent régulièrement au large de ces installations au nom de la défense de la liberté de navigation dans cette zone stratégique.
Avec AFP