Les camps qui doivent accueillir ces personnes déplacées ont dépassé leur capacité, ce qui force de nombreuses personnes à s'installer dans l'un des 160 campements de fortune à Idleb, a expliqué Ursula Mueller, secrétaire générale adjointe chargée des Affaires humanitaires, au Conseil de sécurité.
"Pendant ces mois d'hiver humides et froids, de nombreuses familles n'ont rien d'autre qu'une tente improvisée comme abri, qu'elles doivent partager avec d'autres", a-t-elle déclaré.
"Les frappes aériennes et les combats dans le sud d'Idleb et au nord de Hama ont forcé plus de 270.000 personnes à partir depuis le 15 décembre", a souligné Mme Mueller, ajoutant que pour le seul mois de décembre 16 hôpitaux et cliniques ont été attaqués.
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Plus au nord dans la région d'Afrine, 15.000 personnes ont dû fuir au sein du district et un millier se sont réfugiés dans le gouvernorat voisin d'Alep, selon Mme Mueller. Les forces turques bombardent les milices kurdes dans cette région depuis plusieurs jours.
Mme Mueller a également affirmé devant le Conseil que les autorités syriennes avaient bloqué les convois humanitaires en janvier après n'avoir accordé le passage à deux convois destinés à des régions difficiles d'accès le mois précédent.
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L'accès à d'autres régions de la Syrie est également freiné par les autorités locales qui ont demandé des ajustements dans le nord-est. Ces nouveaux obstacles à la livraison d'aide et de médicaments sont apparus après la visite de Mark Lowcock, le patron de l'aide humanitaire à l'ONU.
Plus de 13,1 millions de Syriens ont besoin d'aide humanitaire y compris 6,1 millions de déplacés dans le pays.
Avec AFP