Mme Haspel, 61 ans dont 33 passés au sein de l'agence américaine du renseignement, "est la personne la plus qualifiée que le président ait pu choisir pour diriger la CIA et la candidate la mieux préparée de l'histoire de l'agence", a déclaré dans un communiqué le président de la commission sénatoriale du renseignement, Richard Burr.
Le vice-président démocrate de la commission, Mark Warner, s'est rallié à la majorité (10 voix pour, 5 contre) en estimant que Mme Haspel pourrait "s'opposer au président si on lui ordonnait de faire quelque chose d'illégal ou d'immoral, comme le retour à la torture".
Sa candidature avait pourtant créé la polémique car elle a dirigé pendant au moins une partie de l'année 2002 une prison secrète de la CIA en Thaïlande, où les détenus suspectés d'appartenir à Al-Qaïda étaient fréquemment torturés.
Mme Haspel, actuelle directrice adjointe de l'agence, avait été auditionnée pendant plusieurs heures par la commission la semaine dernière. Elle avait alors affirmé que la torture ne marchait pas pour faire parler un suspect et promis de ne plus y recourir si elle était désignée à la tête de la CIA.
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L'ensemble du Sénat, où les républicains détiennent une très courte majorité (51 contre 49), doit maintenant voter, à une date encore inconnue.
Elle peut compter sur les voix de quatre démocrates. Parmi les sénateurs républicains, seuls deux ont exprimé leur opposition à sa nomination: l'indépendant Rand Paul et le très respecté John McCain, vétéran et héros de la guerre du Vietnam. Mais celui-ci, atteint d'un cancer du cerveau, s'est retiré dans l'Arizona et ne devrait pas participer au vote.
Avec AFP