Ces rencontres, en coopération avec la Banque mondiale, débuteront mardi à Washington et se poursuivront toute la semaine, avec en point d'orgue les prévisions économiques annuelles du Fonds, publiées mardi. Elles devraient être notamment l'occasion de continuer à chercher des compromis en matière de financement climatique, trois semaines avant la COP29 qui se tiendra à Bakou en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre.
"Nous vivons dans un monde fragmenté, où la confiance est désormais absente et la sécurité nationale est devenue la préoccupation majeure des États. (...) Durant ces réunions, mon message sera: travaillons ensemble, éclairons le chemin, afin d'élever notre futur commun", a déclaré Mme Georgieva lors de son discours. Cette fragmentation a déjà été connue par le passé mais jamais dans un contexte d'interdépendance économique si fort, a-t-elle souligné.
"Nous ne pouvons pas laisser cette nouvelle réalité devenir une excuse pour ne rien faire et laisser l'économie mondiale se fracturer encore plus", a insisté Kristalina Georgieva. "Les bénéfices de la paix depuis la fin de la Guerre froide sont de plus en plus dans la balance. Alors que les guerres et l'insécurité progressent, les dépenses de défense suivent, au détriment des budgets consacrés à l'aide internationale, malgré les besoins croissants des pays en développement", a alerté la patronne du Fonds.
Une réalité alors qu'une quinzaine de Fonds mondiaux, liés à des questions de santé publique majeures, à l'environnement ou à la lutte contre la pauvreté, risquent de ne pas atteindre leurs objectifs cette année, à l'occasion de leur campagne de refinancement. Tout n'est cependant pas négatif, a assuré Kristalina Georgieva, qui a salué en particulier la fin progressive du pic d'inflation qu'a connu le monde dans la foulée de la pandémie de Covid-19.
Plus encore, cela se fait "avec un atterrissage en douceur et un retour à la normale des marchés du travail qui se fait de manière ordonnée, notamment aux États-Unis et dans la zone euro". Toutefois, si "le taux d'inflation est en train de ralentir, le niveau des prix est désormais plus élevé et le restera, et cela continuera à se ressentir dans le portefeuille de chacun, ce qui va renforcer la colère de tous", a reconnu Mme Georgieva. Il importe donc de créer "plus d'emploi", d'améliorer la productivité, notamment grâce à l'IA et mieux mobiliser le capital pour l'investissement, a détaillé la patronne du Fonds.
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