Dans une note publiée mardi par le quotidien d'Etat Herald, M. Saunyama a indiqué que cette mesure visait "l'organisation des manifestations et défilés de toute sorte (...) pour une période maximale d'un mois courant du 16 septembre au 15 octobre".
Quelques heures avant l'annonce de cette interdiction, une coalition des partis d'opposition emmenée par le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) avait annoncé des manifestations samedi dans tout le pays.
Depuis plusieurs semaines, le Zimbabwe est agité par une fronde populaire contre le régime du président Mugabe, qui dirige le pays d'une main de fer depuis 1980.
Le chef de l'Etat a prévenu qu'il réprimerait les manifestations par la force.
Les mouvements hostiles à Robert Mugabe ont eux promis de défier le président.
"Ce sont les derniers soubresauts d'un régime qui se meurt, nous n'espérions rien de mieux de sa part", a commenté à l'AFP un porte-parole du MDC, Douglas Mwozora.
"Nous ne tiendrons pas compte de cet ordre anticonstitutionnel de la police", a pour sa part promis Hardlife Mudzingwa, le porte-parole du mouvement #Tajamuka ("Nous sommes agités"), à la pointe de la fronde contre le pouvoir.
La semaine dernière, la justice avait défié le régime en levant une précédente mesure de la police prohibant tout rassemblement de masse dans les rues de Harare jusqu'au 16 septembre.
Des élections générales sont prévues en 2018 au Zimbabwe. Le président Mugabe, qui est à 92 ans le plus vieux chef de l'Etat en exercice au monde, compte se représenter à la fonction suprême alors que son pays traverse une profonde crise économique.
Avec AFP