A la tête de la Zambie depuis l'an dernier à la suite du décès du président Michael Sata, M. Lungu, 59 ans, a remporté le 11 août le scrutin présidentiel dès le premier tour, mais d'une courte tête avec 50,3% des suffrages.
Le chef de l'Etat sortant a devancé d'à peine 100.000 voix le chef du principal parti d'opposition, Hakainde Hichilema, un homme d'affaires qui se présentait à 54 ans pour la cinquième fois à la magistrature suprême, crédité de 47,6%.
M. Hichilema accuse son rival d'avoir fraudé et a déposé un premier recours en annulation du scrutin qui a été rejeté la semaine dernière par la Cour constitutionnelle.
Le chef du Parti uni pour le développement national (UPND), qui a appelé vendredi les électeurs à se battre pour "rétablir leurs droits démocratiques", a déposé lundi une nouvelle requête en annulation de dernière minute, elle aussi écartée par la justice.
"La Cour a rejeté (notre) requête", a platement déploré lundi devant la presse l'un des avocats de l'opposition, Keith Mweemba.
L'investiture de M. Lungu est prévue mardi dans un stade de la capitale zambienne, Lusaka.
Sa réélection pour un mandat de cinq ans intervient alors que l'économie de ce pays d'Afrique australe a fortement ralenti ces dernières années, victime notamment de la chute des cours du cuivre, sa principale ressource.
Après avoir dépassé les 10% dans les années 2000, la croissance de la Zambie est retombée à 3,2% en 2015, selon la Banque mondiale, son taux le plus faible depuis 1998.
Avec AFP