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La procureure de la CPI veut continuer son travail malgré les retraits de pays africains


Fatou Bensouda, procureure de la Cour pénale internationale, CPI, parle lors d’une conférence de presse à Kampala, Ouganda, 17 février 2015.
Fatou Bensouda, procureure de la Cour pénale internationale, CPI, parle lors d’une conférence de presse à Kampala, Ouganda, 17 février 2015.

Le retrait de trois pays africains de la CPI de "recul" constitue pour la procureure de la Cour pénale internationale. Fatou Bensouda souhaite malgré tout que la Cour poursuive son travail sur ce continent, a-t-elle déclaré dans un entretien avec le quotidien néerlandais NRC publié samedi.

"On pouvait s'attendre à un recul parce que la CPI avait réalisé des avancées", mais "je ne crois pas qu'il faille s'avouer vaincu et que la CPI soit sur le point de fermer", déclare Mme Bensouda, dans sa première réaction après les retraits de la CPI annoncés par le Burundi, l'Afrique du Sud et la Gambie.

Le Burundi a été le premier pays à annoncer, la semaine dernière, son retrait de la juridiction internationale. Les décisions similaires de l'Afrique du Sud et de la Gambie font craindre un mouvement de sortie plus large en Afrique, dont de nombreux responsables politiques jugent que la CPI se focalise uniquement sur ce continent.

Basée à La Haye, la CPI est le premier tribunal international permanent chargé de poursuivre les auteurs présumés de génocides, crimes contre l'humanité et crimes de guerre. Depuis son entrée en fonction en 2003, ses magistrats ont ouvert dix enquêtes, dont neuf dans des pays africains.

"Je ne pense pas que l'Union africaine doive fermer ses portes (à la CPI). En définitive nous partageons les mêmes valeurs : la paix, la sécurité, la stabilité et la justice". "Il est essentiel que nous poursuivions nos enquêtes, en Afrique et hors d'Afrique", ajoute Mme Bensouda, elle-même de nationalité gambienne.

Avec AFP

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