La frontière est fermée "jusqu'à nouvel ordre" parce qu'il y a une "situation incontrôlable en Centrafrique et que nous devons protéger nos populations contre tout débordement", a déclaré Lambert Mende.
La RDC, elle-même en proie à une instabilité chronique dans l'est depuis 20 ans, n'est pas un "déversoir de l'insécurité des autres", a ajouté le porte-parole du gouvernement, joint par téléphone.
Selon une source du Haut-commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR), une trentaine de personnes sont arrivées lundi à la mi-journée à Zongo, ville de l'extrême nord-ouest de la RDC séparée de Bangui par l'Oubangui, affluent du Congo qui marque la frontière entre Centrafrique et RDC sur près de 700 km.
Mardi matin, le HCR n'avait pas enregistré de nouvelles arrivées.
Selon l'ONU, près de 40 personnes ont été tuées à Bangui depuis samedi.
Le meurtre d'un vélo-taxi a servi de détonateur à cette nouvelle explosion de violences dont la capitale centrafricaine est coutumière depuis deux ans que s'affrontent dans un cycle meurtrier d'attaques et de représailles des milices constituées essentiellement selon un clivage entre chrétiens et musulmans.
"Dès le moment où il y a eu tension, on a expliqué aux autorités (congolaises), comme toujours dans ces cas-là, qu'il fallait donner le libre accès à ceux qui fuient", tout en contrôlant que des hommes armés ne se mêlent pas aux réfugiés, a-t-on indiqué au HCR.
Un dixième de la population centrafricaine, soit environ 460.000 personnes, serait actuellement réfugiée à l'étranger, principalement au Cameroun, au Tchad, en RDC et au Congo.
Avec AFP