Les établissements publics, de la maternelle au secondaire, sont vides, ainsi que certains établissements privés.
Samedi, le ministre de l’Éducation nationale, Francis Nkea Ndzigue, avait assuré que "dès lundi (...) des milliers de nos enfants (...) reprendront gaiement le chemin de l'école".
"Mais l'administration est paralysée par les élections", affirme Samy Maghoumbou, enseignant dans le privé dont l'établissement n'a pas ouvert lundi.
Le ministre de l'Education est en campagne électorale pour briguer la députation de Bolossoville, dans le nord du pays.
Beaucoup d'enseignants, chefs d'établissements et membres du ministère de l'Education nationale sont eux-même engagés dans les élections, explique le syndicaliste Louis Patrick Mombo, délégué national de la Convention nationale des syndicats de l'éducation nationale (Conasysed).
De nombreuses écoles et lycées du public ont été transformés en lieux de retraits de cartes d'électeurs, et deviendront des bureaux de vote pour les législatives et les locales.
"Du fait de la paralysie des administrations, les affectations des professeurs ne sont même pas tombées", note Samy Maghoumbou.
Par ailleurs, de nombreux enseignants exerçant depuis 2014, pour certains, attendent toujours leur salaire, indique M. Mombo, dont le syndicat est interdit depuis mars 2017, après une dure grève dans l'éducation nationale à l'époque.
"Il existe des lenteurs administratives dans la régularisation des dossiers et on nous explique aussi au ministère qu'il y a un manque de moyens financiers. Mais ces élections coûtent cher à l'Etat, c'est de l'argent jeté par les fenêtres qui pourrait être utilisé pour régulariser les finances publiques", estime M. Mombo.
Les élections législatives et locales de samedi sont les premiers scrutins nationaux depuis la présidentielle de 2016 .
Avec AFP