"Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 1,40% au troisième trimestre 2017 (en glissement annuel) en termes réels, deuxième résultat positif consécutif depuis que l'économie est sortie de la récession au deuxième trismestre", a annoncé le Bureau national des statistiques (NBS).
Le géant d'Afrique de l'Ouest avait vu son économie se contracter de 1,5% en 2016, entrant en récession pour la première fois depuis 25 ans, dans un contexte de baisse de ses revenus pétroliers et de pénuries de devises étrangères.
Il a renoué avec la croissance au deuxième trimestre 2017 avec une croissance de 0,55%, notamment grâce à l'augmentation de la production d'or noir.
La production pétrolière, qui représente 70% des recettes publiques du Nigeria et 90% de ses revenus d'exportation, avait chuté depuis deux ans, notamment en raison d'attaques rebelles répétées sur les infrastructures d'hydrocarbures dans le delta du Niger.
Selon le NBS, la production est remontée à 2,03 million de barils par jour au 3e trimestre, le gouvernement ayant obtenu une trêve qui dure depuis plusieurs mois grâce à des accords d'amnistie avec les groupes armés.
Le PIB du secteur pétrolier a progressé de 25,89% au troisème trimestre tandis que la croissance hors pétrole - notamment l'agriculture, le commerce, l'industrie énergétique - s'est contractée de 0,76%, même si ces secteurs représentent encore 89,9% de l'économie nigériane.
Le président nigérian Muhammadu Buhari avait présenté début novembre un budget record de 8.600 milliards de nairas (20,8 milliards d'euros) pour l'année 2018, en hausse de de 16% par rapport à l'année précédente, afin de booster la récente reprise économique du pays.
Ce budget est basé sur des estimations prévoyant une production pétrolière de 2,3 millions de barils/jour et un taux de croissance annuel de 3,5% selon le gouvernement.
Avec AFP