Le colonel Abass Ag Mohamed Ahmad était à Bamako dans le cadre du comité de suivi de l’accord pour la paix.
Le chef d’état-major du CJA a donné son avis les attaques terroristes, le retard dans la mise en application de l’accord et la sécurisation des personnes et de leurs biens.
Lors de son passage à Bamako, il avait en tête la négociation de l’intégration de son mouvement dans les structures techniques de mise en application de l’accord d’Alger. Il avoue que l’application de l’accord pour la paix n'avance guère.
"Ça traîne et ça n'avance pas comme on le souhaite, il y a des problèmes au niveau de la représentativité dans les institutions", confie-t-il.
Ancien commandant des bases Est de la CMA dans la région de Tombouctou, le colonel Abass Ag Mohamed Ahmad a quitté la CMA avec ses hommes, devenant la CJA avec deux bases de combattants. Ils continuent de sécuriser certaines localités des régions de Tombouctou et Taoudenit, non sans peine
"On a été attaqué en juin, puis en décembre, on a repoussé les ennemis", explique-t-il, "le problème c'est que c'est un vaste terrain qui est vide".
Pour cet homme de terrain, la lutte contre le terrorisme doit se faire avec rigueur en ne laissant aucun espace aux ennemis de la paix : "la solution est d'occuper le terrain, il faut de la rigueur".
Le Congrès pour la justice dans l’Azawad CJA travaille avec les autorités de Bamako pour la sécurisation des personnes et de leurs biens dans les localités de Tombouctou ou se trouve leurs bases militaires.
Kassim Traoré, correspondant à Bamako