Ce vétéran du jihad âgé de 32 ans, passé par les geôles américaines d'Irak dans les années 2000, est soupçonné d'être l'un des commanditaires, depuis la Syrie, sous le surnom "Abou Ahmad", des attentats de Bruxelles (32 morts) et aussi de ceux de Paris (130 morts).
D'après une source proche de l'enquête en France, il serait "le seul coordinateur depuis la Syrie à avoir été identifié en l'état des investigations" sur ces attentats perpétrés par une même cellule franco-belge agissant au nom de l'organisation Etat islamique (EI).
Une version que l'intéressé dément, sans toutefois évoquer les attaques du 13 novembre à Paris, dans sa lettre reproduite intégralement sur le site de la DH, non datée et adressée à sa mère qui réside en Belgique.
"Non je ne suis pas le mentor ou le cerveau qui a mis en place les attaques de Bruxelles et je n'étais pas au courant de ce que Brahim et Khalid projetaient (qu'Allah leur fasse miséricorde)", écrit Oussama Atar.
Il fait ainsi allusion aux frères El Bakraoui, qui se sont fait exploser avec un troisième kamikaze dans les attentats de Bruxelles et qui sont ses cousins éloignés.
Atar assure n'avoir "plus jamais eu de contact avec eux" depuis son départ de Belgique.
Rentré dans son pays en septembre 2012 après sa libération en Irak, il était reparti vers la zone désormais contrôlée par l'EI, et compte depuis quelques mois parmi les suspects des attentats de Paris et Bruxelles les plus activement recherchés.
"Non je ne suis pas Oussama ben Laden, ni la main droite de Abou Bakr Baghdadi (le chef de l'EI)", affirme aussi Oussama Atar en soulignant n'avoir "à aucun moment" rencontré ce dernier "ni en prison ni ailleurs".
L'entourage familial du Belgo-Marocain a lui aussi été ciblé par l'enquête belge sur les attentats de Bruxelles et de Paris.
Son jeune frère Yassine a été arrêté cinq jours après les attentats de Bruxelles et des proches, notamment sa soeur Asma et leur mère, Malika Benhattal, ont fait l'objet de plusieurs perquisitions depuis l'été. Toutes deux avaient même été brièvement interpellées le 12 août.
Avec AFP