Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, y a déposé une gerbe de fleurs pour marquer ce troisième anniversaire de soulèvement populaire auquel ont notamment pris part les familles des blessés et martyrs toujours en attente de justice et de réparation. Des détails à travers ce reportage de notre correspondant à Ouagadougou Issa Napon.
Le dépôt d’une gerbe de fleur en mémoire des martyrs a été l’acte majeur de cette commémoration de l’insurrection populaire pliée en une petite heure. Aux pieds du monument aux héros nationaux, les plus hautes autorités du pays le président du Faso Roch Kabore en tête et une petite foule, sont venus marquer leur soutien estime Eric Bougouma Ministre en charge des infrastructures.
« Il y a des évènements que ni le temps qui passe ni les conjonctures ne peuvent effacer, il y a des évènements comme ceux du 31 octobre 2014 ou e le peuple burkinabè déterminé a mis fin à un régime que nul ne pensait pouvoir être ébranlé aussi rapidement. Donc nous sommes venus ce matin pour nous incliner devant la mémoire des martyrs nous rappeler qu’un peuple déterminé comme le peuple burkinabè l’a été, sort toujours vainqueurs de la dictature et de l’arbitraire »
Les familles des victimes également présentes, continuent d’attendre les promesses faites, rappelle le président de l’Union des familles des martyrs, Pouahoulabou PK Victor :
« Nous attendons tjrs justice nous constatons que jusqu’à maintenant rien n’est fait à ce niveau. L’état aussi a dit que il y a de mesures qui ont été prises, mais ces mesures ne sont pas le gouvernement actuel qui les a prises, ce sont des mesures qui ont été prises sous la transition. Mais je vous dis et je vous le confirme que ce sont des mesures qui existent sur papier pour l’instant. Nous avons un pourparlers avec l’état pur qu’au moins ils prenne des mesures idoines qui vont amener les orphelins et les veuves à se soulager »
Le président de l’association des blessés a la même position. Il y a des blessés qui attendent, se plaint Dramane Ouédraogo.
« Nous ne sommes pas en train de mendier nous disons seulement faites la vérité, faite la justice pour que les choses aillent mieux. C’est tout ce qu’on demande ; parce que ça fait trois ans quand même ! »
Pour Eric Bougouma, un des membres du gouvernement burkinabè les choses ne devraient pas tarder à rentrer dans l’ordre :
« De ce que je sais en tant que membre du gouvernent les décisions qui ont été prises ont été mises en œuvre ; bien entendu il y a des cas résiduels qui vont certainement connaitre des solutions avec le gouvernement actuel. »
Des représentants des mouvements en pointe de l’insurrection populaire ont été oubliés affirme la présidente du cadre national de concertation des OSC, Safiétou Lopez qui a du mal à cacher sa déception :
« Si vous avez remarqué ce matin, ils ont cité tout le monde sauf la société civile ça veut dire que déjà ils ont oublié tous le travail que la société civile a fait, ils ont oublié que tous ceux qui sont tombés la, ce sont nos camarades. C‘est vrai qu’au niveau de la justice il y a de jeunes magistrats qui veulent le changement mais en ce moment beaucoup de magistrats travaillent pour le compte des individus. »
Une véritable justice pour les martyrs et la résolution des problèmes des blessés de l’insurrection semblent être les conditions sinequa none pour éviter des lendemains nuageux pour le gouvernement Paul Kaba Thiéba 2.
Issa Napon à Ouagadougou.