"Le dossier n'était pas complet. Il y a des pièces que détient le procureur militaire et qui ne faisaient pas partie du lot mis à notre disposition", a déclaré à l'AFP Me Arnaud Sampebré, un des avocats de la défense, justifiant "le report de de l'audience au 25 octobre prochain", à l'issue de l'audience à huis clos.
Ces pièces sont "relatives au travail d'un expert sur les (téléphones) portables qui ont été saisis auprès de certains accusés", a-t-il dit, précisant qu'il ne s'agit pas des écoutes des conversations téléphoniques entre l'ex-chef de la diplomatie de Compaoré, Djibril Bassolé et le président de l'Assemblée ivoirienne, Guillaume Soro.
Le 14 septembre, l'audience avait déjà renvoyée à la demande des avocats, afin de transmettre le dossier "à tous les conseils et à ceux qui n'ont pas été avisés dans les délais".
Elle devrait permettre à la chambre de contrôle du tribunal militaire (chambre d'accusation, NDLR) de "vérifier la régularité de la procédure, annuler ou valider les charges et mettre en accusation les inculpés avant de les renvoyer pour jugement".
Le 16 septembre 2015, des soldats du régiment de sécurité présidentielle, l'ancienne garde prétorienne de l'ex-président Blaise Compaoré, avaient tenté en vain de renverser le gouvernement de transition mis en place après la chute de M. Compaoré, chassé le 31 octobre 2014 par la rue après 27 ans au pouvoir. Le putsch avait échoué grâce à une mobilisation populaire soutenue par une partie de l'armée.
Une douzaine de personnes sur les 71 incarcérées bénéficient d'une liberté provisoire.
L'ex-chef de la diplomatie de M. Compaoré, le général Djibrill Bassolé, est toujours en prison pour son implication présumée dans ce putsch en compagnie du général Gilbert Diendéré, ancien bras droit de Compaoré qui avait pris la tête du putsch.
Avec AFP