"Près de 2.000 soldats supplémentaires seront déployés dans la région de l'Extrême-nord", a rapporté la Cameroon Radio-Television (Crtv), sans donner de précision sur la date de ce déploiement. Il portera officiellement à 8500 le nombre de soldats envoyés dans cette région pour combattre les insurgés de Boko Haram qui y mènent depuis deux ans des raids meurtriers et des enlèvements.
Ce déploiement s'inscrit dans le cadre du renforcement des mesures de sécurité prises après cinq attentats-suicide sans précédent en deux semaines dans l'Extrême-Nord. Depuis dimanche, sept personnes ont encore été tuées, dont trois décapitées, dans la région lors d'attaques menées par les islamistes. Les autorités de l'Extrême-Nord, ainsi que d'autres régions camerounaises, ont également interdit le port du voile islamique intégral.
Le president Nigerian Muhammadu Buhari se rendra demain au Cameroun pour s'entretenir avec son homologue Paul Biya de la lutte contre Boko Haram. Cette visite «a pour but de construire une alliance régionale forte pour affronter Boko Haram», selon un porte-parole de la présidence nigériane, Garba Shehu. Le déploiement de la Force d'intervention conjointe multinationale (MNJTF) avait été annoncé d'ici au 30 juillet. Cette force régionale a son siège à N'Djamena et doit compter 8700 militaires, policiers et civils, fournis par le Nigeria, le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Bénin.
Avec AFP