M. Timba, qui a pris la tête en janvier de la Coalition des Citoyens pour le Changement (CCC), a été arrêté le 16 juin lors d'une réunion privée à son domicile d'Harare avec plusieurs dizaines de sympathisants. La police les accusait de vouloir inciter à troubler l'ordre public. En septembre, M. Timba et 65 autres ont été acquittés du chef de "trouble à l'ordre public". Mais vendredi, le chef de l'opposition et 34 de ses partisans ont été jugés coupables d'"attroupement illicite".
"Ce tribunal estime que ce rassemblement aurait pu créer des troubles", a précisé Collet Ncube, avant d'ajouter: "C'est pour cette raison que des policiers ont été appelés pour maintenir l'ordre". Les prévenus attendent encore de connaître la peine qui les frappera. Le juge a indiqué que ceux qui ont été acquittés ne s'étaient pas rendu dans la maison mais à proximité. Ils doivent être remis en liberté.
M. Timba et les autres se trouvaient parmi les quelque 160 membres de la société civile et de l'opposition, peu avant un sommet de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) à Harare en juillet, selon Amnesty International. Des groupes de défense des droits humains, dont Amnesty, ont dénoncé des arrestations politiques.
Le président Emmerson Mnangagwa, qui a pris la présidence tournante de la SADC lors du sommet, a succédé en 2017 à Robert Mugabe, écarté par l'armée après 37 ans au pouvoir, suscitant l'espoir d'un renouveau démocratique et d'un redressement d'une économie en plein marasme. Mais cet ancien intime de Mobutu, membre comme lui de la Zanu-PF, parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1980, est désormais réputé encore plus autoritaire que son prédécesseur.
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