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Refus de liberté sous caution pour le chef de l'opposition zimbabwéenne


Jameson Timba, chef de la principale coalition d'opposition zimbabwéenne, la Citizens Coalition for Change (CCC).
Jameson Timba, chef de la principale coalition d'opposition zimbabwéenne, la Citizens Coalition for Change (CCC).

Un tribunal zimbabwéen a refusé lundi, pour la troisième fois depuis leur arrestation en juin, la libération sous caution du chef de l'opposition et de 64 de ses partisans avant un sommet, une vague d'interpellation dénoncée par des ONG.

Jameson Timba, chef de la principale coalition d'opposition, la Citizens Coalition for Change (CCC), et ses partisans ont été arrêtées à son domicile le 16 juin dans le cadre de ce que les groupes de défense des droits ont qualifié de répression à l'approche d'un sommet de l'Afrique australe prévu le mois suivant.


Ils ont été acquittés d'une accusation de trouble à l'ordre public le 4 septembre, mais restent accusés de participation à un rassemblement illégal. Il n'y a "aucune nouvelle circonstance justifiant leur libération" de la détention préventive, a jugé lundi le juge chargé de se prononcer sur la demande de libération sous caution pour motiver son refus. M. Timba a été arrêté avec près de 80 personnes avant le sommet de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), composée de 16 pays, qui s'est tenu le 17 juillet à Harare et où le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a entamé un mandat d'un an à la tête de l'organisation.


Des groupes de défense des droits humains, dont Amnesty International, affirment qu'environ 160 partisans de l'opposition et défenseurs des droits humains ont été arrêtés avant ce sommet. Plusieurs d'entre eux ont été libérés depuis. Une douzaine de personnes arrêtées avec M. Timba ont été acquittées le 4 septembre. Le CCC est le principal parti d'opposition au ZANU-PF de M. Mnangagwa, au pouvoir depuis l'indépendance en 1980.


Une alliance mondiale d'organisations de la société civile, CIVICUS, a ajouté le Zimbabwe à la liste de surveillance des droits humains annoncée lundi, "en raison d'un déclin rapide des libertés civiques fondamentales". "La répression incessante de la société civile et des personnalités de l'opposition au Zimbabwe est alarmante et exige une attention urgente", a déclaré Sylvia Mbataru, chercheuse de CIVICUS pour l'Afrique, dans un communiqué. "La communauté internationale doit agir rapidement pour défendre et faire respecter les droits humains fondamentaux dans le pays avant que d'autres dommages ne soient causés", a-t-elle souligné.

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