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Le chef de l'Otan juge "inacceptable" d'essayer d'influencer une élection depuis l'étranger


Le secrétaire général Jens Stoltenberg parle aux médias lors d'une réunion de l'OTAN organisée à Bruxelles, le 15 décembre 2016.
Le secrétaire général Jens Stoltenberg parle aux médias lors d'une réunion de l'OTAN organisée à Bruxelles, le 15 décembre 2016.

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a jugé jeudi "inacceptable" qu'on puisse tenter d'influencer une élection nationale depuis l'étranger, au moment où la Russie de Vladimir Poutine est dans le viseur du renseignement américain pour son ingérence dans l'élection remportée en novembre par Donald Trump.

"Nous sommes bien sûr préoccupés par la cybersécurité", a dit M. Stoltenberg, interrogé lors d'une conférence de Bruxelles sur les accusations de piratages informatiques russes visant à saper la présidentielle américaine.

Et d'ajouter: "toute tentative pour intervenir ou influencer une élection nationale depuis l'extérieur est inacceptable, et c'est aussi pourquoi l'Otan s'efforce vraiment de renforcer sa cyberdéfense".

Selon un rapport publié le 6 janvier par les services de renseignement américains, l'objectif de la campagne russe de désinformation et de piratages était de saper le processus démocratique américain, d'affaiblir une éventuelle présidence Clinton, et d'augmenter les chances de victoire de M. Trump en dénigrant Hillary Clinton.

La publication par Wikileaks de milliers de messages dérobés du plus proche conseiller de Mme Clinton a gêné pendant des semaines la candidate démocrate. Selon Washington, les services russes sont la source de Wikileaks, ce que son fondateur Julian Assange nie.

Mercredi, Donald Trump, qui prendra ses fonctions à la Maison Blanche le 20 janvier, a reconnu pour la première fois que la Russie était à l'origine des piratages informatiques du parti démocrate.

Jusqu'alors, le président élu doutait du consensus du renseignement américain, qui a publiquement accusé le président russe d'avoir lancé une campagne de piratages et de désinformation pour discréditer la démocrate et aider le républicain, ce que le Kremlin a démenti.

La cyberdéfense est une des grandes "priorités" du moment pour l'Otan, a aussi soutenu jeudi M. Stoltenberg, disant avoir été informé d'attaques informatiques subies par "de nombreux alliés".

Sans mettre en cause Moscou à ce sujet, M. Stoltenberg a de nouveau pointé du doigt l'attitude menaçante d'une Russie "désireuse d'utiliser la force contre ses voisins", parmi lesquels l'Ukraine, où un conflit a éclaté en 2014 entre forces loyalistes et rebelles prorusses.

Mais l'Otan "ne voit aucune menace imminente contre un pays allié", a précisé son chef.

A propos des Etats-Unis, qui garantissent les deux tiers des dépenses militaires de l'Otan, Jens Stoltenberg a réaffirmé sa foi dans une poursuite de l'engagement des Américains auprès de l'Alliance sous l'administration Trump.

"C'est le message clair que j'ai reçu quand j'ai parlé à Donald Trump quelques jours après l'élection", a-t-il affirmé.

Avec AFP

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