La visite de quelques heures de M. Hammond à Tripoli, qui n'avait pas été annoncée par avance, a suivi celles la semaine dernière de ses homologues italien, français et allemand, qui ont tous rencontré le Premier ministre désigné du nouveau gouvernement d'union Fayez al-Sarraj.
Selon un communiqué du ministère britannique des Affaires étrangères, M. Hammond a évoqué avec M. Sarraj les priorités du gouvernement d'union dans les domaines de la sécurité, de la relance de l'économie et du rétablissement des services publics.
Une photo montrant MM. Sarraj et Hammond se serrant la main a été publiée sur la page Facebook du gouvernement d'union qui tente, avec l'appui de l'ONU, des Européens et des Etats-Unis, d'asseoir son pouvoir dans un pays miné par les violences et les luttes de pouvoir.
"Je suis heureux de pouvoir annoncer que la Grande-Bretagne s'engage à fournir une aide de 10 millions de livres au gouvernement d'union", a dit M. Hammond lors d'une conférence de presse avant son départ de Tripoli.
Londres avait déjà donné l'année dernière à la Libye 11,5 millions de livres pour les besoins de développement et humanitaires.
Le Parlement libyen doit se réunir lundi dans l'est du pays pour accorder ou non sa confiance au gouvernement d'union, en présence de l'émissaire de l'ONU pour la Libye Martin Kobler. Ce vote est crucial pour consacrer la légitimité du gouvernement d'union.
Les Occidentaux espèrent que l'entrée en fonctions du gouvernement d'union permettra à la Libye de regagner un semblant de stabilité et sera à même de lutter contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), qui sont montés en puissance dans ce pays à la faveur du chaos.
M. Hammond a souligné l'importance que son pays et l'UE accordent à la lutte contre l'EI et l'immigration clandestine.
"Les deux choses sont liées (...) L'immigration clandestine est souvent facilitée par des organisations terroristes qui en tirent des bénéfices financiers", a-t-il dit.
Pour lui, "combattre Daech (un acronyme en arabe de l'EI) et l'immigration clandestine font partie du même combat et c'est au peuple et au gouvernement libyens de décider comment ils veulent reconquérir leur pays de (l'emprise) des envahisseurs de Daech".
"La communauté internationale est prête à les soutenir, à leur fournir formations et assistance technique", a-t-il dit.
Avec AFP