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Le chef du GNA propose des élections en mars 2018 en Libye


Le chef de la GNA Fayez al-Sarraj devant la Commission européenne à Bruxelles, Belgique, le 2 février 2017.
Le chef de la GNA Fayez al-Sarraj devant la Commission européenne à Bruxelles, Belgique, le 2 février 2017.

Le chef du gouvernement libyen d'union nationale (GNA) a proposé des élections présidentielle et parlementaires en 2018 avec l'espoir de mettre fin à l'insécurité et aux rivalités politiques qui affectent le pays depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

"Des élections présidentielle et parlementaires au suffrage universel seront organisées en mars 2018", a indiqué Fayez al-Sarraj lors d'un discours diffusé à la télévision dans la nuit de samedi à dimanche.

Le mandat du président et des députés durera "au maximum trois ans" mais pourra expirer avant si la rédaction de la constitution est achevée, a-t-il ajouté, précisant que le projet de constitution serait soumis à référendum, qui sera lui-même suivi de nouvelles élections.

M. Sarraj a également présenté une "feuille de route" en neuf points pour sortir le pays de la crise et relancer l'accord politique signé entre les groupes rivaux libyens fin 2015 au Maroc sous l'égide des Nations unies et qui avait donné naissance au GNA.

Selon la feuille de route, le GNA resterait en place "jusqu'à la nomination d'un Premier ministre par le chef de l'Etat élu et l'approbation d'un nouveau cabinet par le Parlement".

M. Sarraj a par ailleurs proposé que "la Haute commission des élections, en coordination avec l'ONU, prépare et supervise le déroulement des élections".

Avec une insécurité record, une économie en lambeaux et des rivalités politiques, la Libye reste engluée dans une interminable crise de transition six ans après la révolte de 2011 contre le colonel Kadhafi.

Installé à Tripoli en mars 2016, le GNA est reconnu par la communauté internationale mais ne contrôle pas l'ensemble du territoire.

Il fait surtout face à l'hostilité d'une autorité rivale installée dans l'est du pays, où une grande partie de la région est contrôlée par les forces du puissant maréchal Khalifa Haftar.

M. Sarraj a estimé que la situation sécuritaire était la plus "épineuse", regrettant que ses prédécesseurs n'aient pas désarmé les milices "dès les premiers jours" après la fin de la révolte.

Outre les problèmes de sécurité, le quotidien des Libyens est rythmé par de graves pénuries d'électricité, de liquidité sans compter une hausse vertigineuse des prix.

"Les Libyens ont perdu patience!", a averti M. Sarraj qui s'exprimait devant un panneau sur lequel était écrit: "Libye, ensemble vers la réconciliation et la construction".

Avec AFP

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