Le CICR a appelé jeudi à "la libération sans conditions" de deux membres de son personnel enlevés après une attaque de leur convoi dans l'est de la République démocratique du Congo par des hommes armés non identifiés.
"Deux membres d'une équipe du Comité international de la Croix-rouge ont été enlevés mercredi 7 juin dans la matinée" alors qu'ils étaient dans "une mission d'assistance humanitaire" dans la zone située entre la localité de Kirumba dans le territoire de Lubero et celui voisin de Beni dans l'est du Nord-Kivu, lit-on dans le communiqué du CICR parvenu à l'AFP.
"Nous lançons un appel aux ravisseurs afin qu'ils libèrent immédiatement nos collègues, sains et saufs et facilitent leur retour", écrit le CICR. "Ce grave incident pourrait malheureusement affecter de manière durable toutes nos activités dans le Sud-Lubero".
L'équipe du CICR apportait depuis quelques jours une assistance humanitaire en faveur de 5.000 familles en détresse dans cette zone. Le CICR a interrompu cette activité et a suspendu jusqu'à nouvel ordre tous les déplacements dans la région, indique le communiqué.
Les enlèvements, notamment de personnels étrangers et congolais d'organisations humanitaires, sont fréquents dans les territoires de Masisi, Lubero, Rutshuru et Walikale dans la province du Nord-Kivu.
Dans cette zone les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) sont présents depuis 1994. Ils contrôlent plusieurs positions et commettent des atrocités contre les civils.
L'Est congolais, constellé de groupes armés nationaux et étrangers, est déchiré par plus de vingt ans de conflits armés, alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières de la région et des rivalités entre puissances régionales.
Avec AFP