Dimanche matin, "un groupe de personnes non armées se présentant comme des combattants du M23 sont arrivées au Rwanda par la frontière commune entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC) dans le secteur de Bugeshi, dans le district de Rubavu", a indiqué l'armée rwandaise dans un communiqué.
Ces "combattants" ont affirmé avoir "fui une opération militaire des forces armées de RDC (FARDC)", a précisé la même source. Tous ont été vus par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui a pris en charge ceux ayant besoin de soins médicaux.
Le M23 est un ancien groupe rebelle à dominante tutsi ayant fui la RDC après avoir été défait fin 2013 par l'armée congolaise, à l'issue de dix-huit mois de guérilla au Nord-Kivu (est de la RDC). Des centaines de ces combattants ont alors fui vers l'Ouganda et le Rwanda, où ils ont été cantonnés.
Le 18 janvier, Kinshasa avait fait état d'une incursion d'environ 200 ex-rebelles du M23 venus d'Ouganda dans une localité de l'est de la RDC. Le lendemain, le gouvernement ougandais avait admis avoir perdu la trace de 40 ex-rebelles du M23 cantonnés sur son territoire et annoncé l'arrestation de 101 autres qui tentaient de rejoindre la RDC.
L'armée congolaise s'est refusée à tout commentaire officiel sur une éventuelle offensive dans l'est du pays. Mais une source militaire congolaise a indiqué à l'AFP que deux hélicoptères des FARDC, des Mi-24 de fabrication soviétique, s'étaient écrasés vendredi dans le territoire de Rutshuru, frontalier du Rwanda, au cours d'une opération contre d'ex-membres du M23.
Un source onusienne a elle assuré que les Casques bleus de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) n'ont pas été associés à cette opération, mais qu'ils ont aidé les FARDC à évacuer un nombre indéterminé de soldats blessés dans ces accidents.
Lundi matin, une cérémonie de condoléances a été organisée à Goma par la famille d'un officier supérieur tué dans un de ces deux accidents aériens, selon le correspondant de l'AFP dans la capitale du Nord-Kivu.
Avec AFP