"Le Conseil de sécurité reste profondément préoccupé face à la situation politique au Burundi, la lenteur des progrès du dialogue inter-burundais dirigé par la Communauté d'Afrique de l'Est et l'absence d'engagement du gouvernement à cet égard", souligne le texte adopté par les 15 membres de la plus haute instance de l'ONU.
La déclaration apporte aussi le soutien du Conseil aux efforts de l'Union africaine pour aider à résorber le conflit et appelle les Etats de la région à contribuer à une solution politique et à s'abstenir de toute interférence.
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Les élections envisagées en 2020 doivent être "libres, justes, transparentes, pacifiques, pleinement inclusives, avec la participation de toutes les parties politiques et assurer une pleine participation des femmes au processus", affirment aussi les 15 membres du Conseil de sécurité.
L'instance de l'ONU juge que la situation humanitaire dans le pays continue de se dégrader, avec près de 180.000 personnes déplacées, 3,6 millions de personnes dans le besoin et plus de 429.000 Burundais cherchant refuge dans des pays voisins.
Le gouvernement burundais "a la première responsabilité" pour "assurer la sécurité sur son territoire et protéger sa population dans le respect de l'Etat de droit, du droit international et des droits de l'Homme", indique aussi la déclaration.
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Les membres du Conseil de sécurité appellent enfin le gouvernement à reprendre sa coopération avec des instances internationales, en particulier les instances de l'ONU.
L'annonce en avril 2015 de la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat avait plongé le Burundi dans une crise politique qui a fait depuis au moins 1.200 morts et plus de 400.000 déplacés et réfugiés, et sur laquelle la Cour pénale internationale a ouvert une enquête.
Le pouvoir a convoqué pour le 17 mai un référendum sur une réforme de la constitution controversée qui pourrait permettre au président Nkurunziza, 54 ans et au pouvoir depuis 2005, de briguer à partir de 2020 deux mandats de sept ans. Le projet a été critiqué par la communauté internationale, notamment l'Union africaine.
Avec AFP