Alfred Nelson-Williams, vice-ambassadeur de Sierra Leone à Abuja, la capitale fédérale du Nigeria, a été kidnappé le 1er juillet alors qu'il se rendait par la route à Kaduna (200 km au nord) pour une cérémonie militaire, selon des sources de sécurité nigérianes.
M. Nelson-Williams était également attaché de défense à l'ambassade, a-t-on précisé de source officielle sierra-léonaise.
"La Sierra Leone a dépêché un envoyé spécial à Abuja comme intermédiaire pour ouvrir une ligne de communication avec les ravisseurs présumés de notre vice-ambassadeur, mais nous sommes sûrs qu'il est en vie", a déclaré Abdulai Bayraytay, porte-parole du président sierra-léonais Ernest Bai Koroma, dans une déclaration télévisée.
Le président Koroma "est très préoccupé" par ce rapt et est "en contact jour et nuit avec le président nigérian à ce sujet", a ajouté M. Bayraytay, précisant qu'il n'était pas en mesure d'en dire davantage "pour raisons de sécurité".
Le vice-ministre de l'Information et de la Communication Cornelius Deveaux a aussi donné lundi des nouvelles rassurantes du diplomate otage au Nigeria, sans identifier les présumés agresseurs et refusant de se prononcer sur une éventuelle demande de rançon.
"Sur la base d'un rapport d'information diplomatique, le vice-ambassadeur est en bonne santé", a déclaré M. Deveaux sur Democracy Radio, média privé géré par la société civile locale.
Selon lui, des "responsables du ministère nigérian des Affaires étrangères ont convoqué des diplomates de l'ambassade sierra-léonaise" à Abuja pour une "séance d'informations détaillées".
De leur côté, les autorités sierra-léonaises sont "en contact" avec la famille de l'otage à Freetown et leur ont assuré tout mettre en oeuvre, "en étroite collaboration avec les autorités nigérianes, pour qu'il soit libéré sain et sauf".
Lundi, les médias locaux croyaient savoir que des négociations étaient engagées avec les ravisseurs et prédisaient une évolution "spectaculaire" du dossier dans les prochaines heures, sans toutefois citer de sources.
Les enlèvements crapuleux sont fréquents au Nigeria, où les riches et les puissants se déplacent en voiture blindée et sous escorte militaire ou policière.
Avec AFP