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Nigeria : sept personnes, dont trois Australiens, enlevées dans le sud-est


Le président nigérien Muhammadu Buhari à Calabar, Nigeria, 20 octobre 2015. (REUTERS/Stringer/Files)
Le président nigérien Muhammadu Buhari à Calabar, Nigeria, 20 octobre 2015. (REUTERS/Stringer/Files)

Un mort a été enregistré et sept personnes enlevées au cours d’une attaque menée près de la capitale de l'Etat de Cross River par des hommes armés non autrement identifiés contre un véhicule transportant des employés d'une société australienne de mines et ingénierie.

Sept personnes - trois Australiens, deux Nigérians, un Sud-Africain et un Néo-Zélandais - ont été enlevées dans le sud-est du Nigeria après une attaque de leur véhicule qui a fait un mort, ont indiqué plusieurs responsables jeudi.

Selon les autorités nigérianes, le rapt, qui n'a pas été revendiqué dans l'immédiat, s'est produit mercredi dans le district d'Akpabuyo, près de Calabar, la capitale de l'Etat de Cross River.

La police locale avait fait état dans un premier temps du rapt de cinq employés d'une société australienne de mines et ingéniérie - deux Australiens, deux Nigérians et un Sud-Africain - au cours d'une attaque contre un véhicule dont le chauffeur a été abattu.

Le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a indiqué jeudi qu'en fait trois de ses compatriotes avaient été kidnappés, et le ministère néo-zélandais des Affaires étrangères a fait savoir qu'un de ses ressortissants se trouvait parmi les victimes du rapt.

"Nous travaillons au plus haut niveau avec les autorités", a déclaré M. Turnbull, ajoutant: "Nous ignorons à ce stade l'identité des ravisseurs".

"C'est un enlèvement sérieux, un acte criminel très grave, une personne a été tuée et sept personnes ont été enlevées", a poursuivi le chef du gouvernement australien.

Il était impossible de déterminer dans l'immédiat si les deux autres personnes enlevées travaillaient également pour la société minière et d'ingénierie australienne Macmahon, sous contrat avec le géant LafargeHolcim.

Les enlèvements pour rançons sont courants dans le sud-est du Nigeria, une région pétrolière où oeuvrent de nombreuses sociétés étrangères, mais il est plus rare que des expatriés soient pris en otage.

"La police travaille avec la marine nigériane pour faire en sorte que les victimes soient libérées indemnes", a déclaré un haut responsable de la police locale, Jimoh Ozi-Obeh.

Il a dit n'avoir pour l'instant reçu aucune demande de rançon mais assuré que les autorités faisaient tout pour libérer les kidnappés.

Le Premier ministre australien John Key a assuré de son côté que son gouvernement restait fidèle à sa politique de ne pas payer de rançon.

"Nous pensons que verser une rançon revient à mettre une prime sur la tête de tout Néo-Zélandais voyageant dans une région dangereuse du monde", a-t-il expliqué.

Selon un témoin du rapt requérant l'anonymat, les ravisseurs ont transporté leurs prisonniers dans un bateau à proximité dans cet État côtier et traversé par un fleuve.

Une porte-parole du cimentier franco-suisse LafargeHolcim, Viola Graham-Douglas, a dit avoir été informée de cette attaque par son partenaire Macmahon, qui oeuvrait mercredi "avec les agences de sécurité pour résoudre" le problème.

Des hommes non identifiés avaient enlevé en avril six membres d'équipage d'un navire cargo turc au large des côtes du Nigeria, une région de plus en plus frappée par les actes de piraterie maritime.

Selon le Bureau maritime international, 10 attaques et 44 prises d'otages ont eu lieu au large des régions pétrolifères du Nigeria. Fin 2015, des pirates avaient enlevé des marins lituaniens, ukrainiens et polonais dans le même secteur, théâtre d'attaques de plus en plus fréquentes.

Avec AFP

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