Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Le journaliste algérien Khaled Drareni libéré de prison


Le journaliste algérien Khaled Drareni est porté par des manifestants sur leurs épaules après avoir été brièvement détenu par les forces de sécurité à Alger, le 6 mars 2020.
Le journaliste algérien Khaled Drareni est porté par des manifestants sur leurs épaules après avoir été brièvement détenu par les forces de sécurité à Alger, le 6 mars 2020.

Khaled Drareni a été condamné en septembre 2020 à deux ans de prison ferme pour "incitation à attroupement non armé" et "atteinte à l'unité nationale".

Le journaliste Khaled Drareni, devenu le symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie, a été libéré vendredi soir au lendemain de l'annonce d'une grâce présidentielle en faveur de dizaines de détenus d'opinion, a-t-on appris auprès de son avocat.

"Il est libre", a déclaré à l'AFP Abdelaghani Badi, l'un des avocats du correspondant en Algérie de la chaîne TV5 Monde et de Reporters sans frontières (RSF), en précisant qu'il s'agissait d'une mesure de "liberté provisoire".

Khaled Drareni a été condamné en septembre 2020 à deux ans de prison ferme pour "incitation à attroupement non armé" et "atteinte à l'unité nationale".

Fondateur du site électronique Casbah Tribune, il avait couvert le mouvement de contestation populaire Hirak, notamment via ses comptes sur les réseaux sociaux, avant la suspension des manifestations à cause de la pandémie de Covid-19.

Sa condamnation a suscité l'indignation en Algérie et à l'étranger.

Khaled Drareni est en attente d'une décision de la Cour suprême le 25 février sur son pourvoi en cassation.

Par ailleurs, l'opposant politique et homme d'affaires Rachid Nekkaz a également recouvré la liberté, selon le Comité national de libération des détenus (CNLD), une association de soutien aux prisonniers d'opinion.

M. Nekkaz, 47 ans, incarcéré à la prison d'El Bayadh (sud-ouest), avait commencé une grève de la faim vendredi pour protester contre sa détention prolongée, sans jugement, malgré la détérioration de son état de santé selon son entourage.

L'opposant est détenu depuis décembre 2019, mais son procès n’a toujours pas été programmé. Ses demandes de remise en liberté provisoire ont été rejetées.

Il est poursuivi notamment pour "incitation à attroupement non armé" et "publications pouvant porter atteinte à l’unité nationale".

Parmi les détenus élargis vendredi, figure aussi une militante du Hirak, Dalila Touat, connue comme porte-parole des chômeurs de Mostaganem (nord-ouest). Elle était emprisonnée et en grève de la faim depuis le 3 janvier.

Le président Abdelmadjid Tebboune a fait jeudi soir un geste d'apaisement en graciant des dizaines de détenus du Hirak, avant le 2e anniversaire du soulèvement populaire du Hirak, le 22 février.

XS
SM
MD
LG