"Il s'agit d'un redéploiement de nos forces pour renforcer le contrôle et la sécurité côtières afin de traquer les passeurs de clandestins vers Mayotte", a déclaré à l'AFP le ministre de l'Intérieur Mohamed Daoudou.
M. Daoudou a fait cette annonce à l'issue d'une réunion de travail avec la police, la gendarmerie, le procureur et les préfets des régions à Mutsamudu, la capitale d'Anjouan.
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Le ministre a profité de sa présence sur l'île pour conduire une "mission d'inspection des unités de fabrication des kwassa-kwassa", ces embarcations dédiées à la pêche mais utilisées par les passeurs pour transporter les clandestins vers Mayotte.
"Nous allons vérifier si ces unités, nous en avons identifié deux, répondent aux normes administratives mais surtout sécuritaires", a-t-il précisé, "les unités illégales seront fermées et détruites et leurs propriétaires poursuivis".
Les tensions sont vives entre Paris et Moroni, alors que le département français de Mayotte est secoué depuis un mois par un mouvement social qui dénonce l'insécurité et l'immigration clandestine venue des Comores.
Les autorités de Mayotte ont multiplié ces derniers jours les expulsions de Comoriens sans papiers. Moroni a riposté mercredi en refusant d'accueillir sur son sol ses citoyens refoulés.
Outre une circulaire interdisant aux compagnies aériennes et maritimes d'embarquer des ressortissants comoriens chassés de Mayotte, le gouvernement comorien a publié un arrêté ministériel interdisant à ces mêmes compagnies d'embarquer au départ de Mayotte ses ressortissants "sans leur consentement".
Le ministre de l'Intérieur comorien a par ailleurs indiqué vendredi s'être entretenu au téléphone avec son homologue français Gérard Collomb "pour trouver une issue à la crise actuelle".
Avec AFP