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Le gouvernement tchadien à Paris pour séduire les bailleurs internationaux


Une grande avenue à N'Djamena, Tchad, le 5 août 2017. (VOA/André Kodmadjingar)
Une grande avenue à N'Djamena, Tchad, le 5 août 2017. (VOA/André Kodmadjingar)

Une table ronde se tient du 6 au 8 septembre dans la capitale française. Cet événement regroupe le gouvernement tchadien et ses partenaires pour mobiliser les fonds de financement du Plan national de développement.

Au Tchad, comme à Paris, les acteurs de la vie ne sont pas unanimes pour la tenue de cette table ronde des bailleurs de fonds.

Reportage d'André Kodmadjingar, correspondant à N'Djamena pour VOA Afrique
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Cette rencontre vise à séduire les principaux bailleurs de fonds pour mobiliser environ 4 milliards de dollars afin de donner une bouffée d’oxygène aux finances publiques à travers le financement du Plan national de développement 2017-2021.

Une rencontre a soulevé une vive réaction à N’Djamena comme à Paris.

Au niveau national, la Coordination de l’opposition démocratique pour l’alternance et le changement (CODAC) estime qu’il y a une utopie autour de ce projet.

Brahim Vournoné Padir, à gauche, et Mbaimong Guedmbaye Brice, respectivement rapporteur général et porte-parole de la CODAC, à N'Djamena, le 5 août 2017. (VOA/André Kodmadjingar)
Brahim Vournoné Padir, à gauche, et Mbaimong Guedmbaye Brice, respectivement rapporteur général et porte-parole de la CODAC, à N'Djamena, le 5 août 2017. (VOA/André Kodmadjingar)

"Il ne s'agira pas de dons, mais de prêts", insiste Mbaimong Guedmbaye Brice, porte-parole du CODAC.

À la veille de cette table ronde, le ministre de l’Economie et de la planification du développement, Ngueto Yambaye tente de rassurer les Tchadiens.

"Nous avons changé de méthodes de travail, et la manière dont nous organisons la table ronde de Paris est différente", a-t-il déclaré.

Ce mea-culpa ne convainc pas le mouvement citoyen, le Projet pour une alternance crédible au Tchad (PACT) et la plateforme citoyenne de revendication basé à Paris en France.

Ils organisent ce 6 septembre à Paris, en marge de cette table ronde, une alter-conférence pour dénoncer l’appui continue de la communauté internationale au régime de Déby.

Abdelkerim Yacoub Koundougoumi, coordonnateur du Mouvement Citoyen PACT basé à Paris, le 6 août 2017. (VOA/André Kodmadjingar)
Abdelkerim Yacoub Koundougoumi, coordonnateur du Mouvement Citoyen PACT basé à Paris, le 6 août 2017. (VOA/André Kodmadjingar)

" La priorité, c'est de régler la légitimité du gouvernement au Tchad", souligne Abdelkerim Yacoub Koundougoumi, coordonnateur du PACT, "il reviennent pour la 3e fois demander de l'aide, il faut que cela s'arrête".

Le président de l’Union des jeunes pour le renouveau, Miarim Dillah Evariste, un organe de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR) que dirige Saleh Kebzabo, chef de l’opposition tchadienne, s’en est pris à l’ambassade de France au Tchad qui a refusé de donner le visa à un membre de l’opposition tchadienne annoncé pour cette alter-conférence de Paris.

"Des actions fortes vont être menées dès aujourd'hui jusqu'à ce que la France renvoie sa politique au Tchad", a-t-il déclaré.

André Kodmadjingar, correspondant à N’Djamena

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