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Les magistrats en grève au Tchad


Les audiences en flagrant délit sont annulées car la seule fourgonnette est en panne, à N’Djamena, le 8 août 2017. (VOA/André Kodmadjingar)
Les audiences en flagrant délit sont annulées car la seule fourgonnette est en panne, à N’Djamena, le 8 août 2017. (VOA/André Kodmadjingar)

Au Tchad, les magistrats observent depuis hier une grève d’avertissement de trois jours dans toutes les juridictions du pays.

Les magistrats exigent le relèvement du point d’indice de la grille salariale des magistrats et le rétablissement de leurs indemnités amputées ainsi que le renouvellement des membres du conseil supérieur de la magistrature dont le mandat est arrivé à terme depuis plus d’une année.

Ils exigent également le paiement sans délai des primes de rendement de deux années consécutives et la dotation des toutes les juridictions en moyens adéquates de travail.

Les revendications sont contenues dans un mémorandum adressé aux plus hautes autorités du pays, mais sans succès.

Selon le secrétaire général du SMT (Syndicat des Magistrats du Tchad) Djonga Arafi, le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) "souffre d’une légitimité".

Le mandat de ces membres est dépassé d’une année déjà et donc tous les acteurs que poserait le CSM seraient des actes illégaux.

Il a déclaré pour ailleurs que tous les tribunaux du pays "manquent de moyens de travail".

Pour Djonga Arafi, les audiences en flagrant délit ne se tiennent pas à N’Djamena pour la simple raison que "la seule fourgonnette qui sert de moyens de transport des détenus de la maison d’arrêt au palais de la justice est en panne".

Même les audiences ordinaires ne se tiennent pas et du coup les magistrats participent ainsi à violer des droits des détenus a-t-il déploré.

André Kodmadjingar, correspondant à N’Djamena

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