"Les pressions exercées sur les plus de 280.000 résidents enregistrés du camp de Dadaab ont conduit à des retours désorganisés et chaotiques", a estimé le secrétaire général de l'organisation humanitaire norvégienne Jan Egeland.
"D'après ce que nous avons constaté sur le terrain, les retours ne sont pas volontaires, ni dignes, et ne respectent pas les règles de sécurité de base", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Contrairement à ce qu'affirment les autorités kényanes, les procédures d'évacuation du camp de Dadaab "ne respectent pas les normes internationales", et peuvent impliquer que le Kenya se place en violation des lois internationales concernant le retour forcé de réfugiés, assure l'ONG norvégienne.
Le gouvernement kényan avait annoncé en mai sa volonté de procéder au démantèlement du camp de Dadaab, décrit par Nairobi comme un vivier du terrorisme islamiste qui frappe régulièrement le Kenya.
Outre le caractère forcé des retours des réfugiés Somaliens, ceux-ci se retrouvent dans un pays dont les ressources sont insuffisantes pour faire face à l'afflux des retours.
"Le nombre de Somaliens en situation de précarité qui doivent partir dépasse largement les ressources disponibles pour les assister en Somalie", où vivent déjà plus d'un million de déplacés et où cinq millions de personnes sont menacées d'une crise alimentaire, affirme le communiqué du NRC.
En septembre, Human Rigths Watch (HRW) avait déjà souligné que la procédure d'évacuation du camp de Dadaab était "basée sur la peur et la désinformation" et ne respectait pas les normes internationales en la matière.
Avec AFP