"Un point sur le résultat du second tour à 17H45" (GMT et locales), a indiqué sur Facebook et Twitter la Commission électorale nationale, sans donner plus de détails.
A Monrovia, des policiers casqués et armés ont été postés aux abords du siège de la Commission électorale nationale (NEC), qui a annoncé qu'elle livrerait les premiers chiffres dans la journée, sans avoir fixé d'horaire.
"Le peuple libérien a clairement fait son choix (mardi) et, ensemble, nous sommes confiants quant à l’issue du processus électoral", a tweeté l'ancien attaquant vedette du PSG et du Milan AC, plus que jamais favori après être sorti vainqueur du premier tour du 10 octobre avec 38% des voix.
>> Lire aussi : Le Liberia, un pays qui peine à se redresser après Ebola
George Weah, seul Ballon d'Or africain (en 1995) a déjà reçu les "félicitations" d'une autre star du foot, l'Ivorien Didier Drogba, l'un des meilleurs joueurs à avoir porté le maillot de Chelsea. "Merci Didier de ton soutien, nous sommes tous les deux soucieux et conscients du destin de nos peuples. Suivons le même chemin...", a répondu en français l'ancien Parisien sur Twitter.
"Faut-il dire président Weah?", s'interrogeait en Une le quotidien The New Dawn, en soulignant que des partisans de sa Coalition pour le changement démocratique (CDC) avaient commencé à célébrer des résultats non-officiels diffusés par les radios locales.
Le Liberia n'a pas connu d'alternance démocratique depuis 1944. Et près de trois décennies après le début d'une guerre civile particulièrement atroce --250.000 morts entre 1989 et 2003-- ce pays anglophone d'Afrique de l'Ouest s'apprête à vivre sa première transition pacifique entre une présidente élue, Ellen Johnson Sirleaf, et son successeur, qui entrera en fonctions le 22 janvier.
'Un bien commun: la paix'
"La NEC est heureuse que, 48 heures après le vote, tout reste pacifique. Même ceux qui étaient virulents sur les réseaux sociaux ont commencé à changer de ton", a déclaré jeudi matin à la radio son directeur de la communication Henry Flomo.
"Tout le monde dit qu'il y a un bien commun à protéger, c'est à dire la paix au Liberia", a-t-il ajouté.
Le dépouillement des bulletins --le pays compte 2,1 millions d'inscrits-- devrait être achevé vendredi et les résultats complets publiés dans la foulée.
"Cela va plus vite qu'auparavant et l'élection a été juste. Cela va rester pacifique, je suis sûr qu'il n'y aura pas de violence", a estimé un jeune de 27 ans, Bestman Smith, rencontré dans le centre de Monrovia.
Sénateur depuis 2014 de la province la plus peuplée du Liberia, George Weah a choisi comme colistière Jewel Howard-Taylor, ex-femme de Charles Taylor et influente sénatrice. Mais tout deux affirment ne pas entretenir de lien avec l'ancien président.
Le Liberia, qui peine à se remettre de l'épidémie d'Ebola, vit encore dans le souvenir de Charles Taylor, 69 ans, ancien chef de guerre puis président (1997-2003), prédécesseur de Mme Sirleaf. Condamné par la justice internationale à 50 ans de prison, il purge sa peine en Grande-Bretagne pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre perpétrés en Sierra Leone voisine.
Scrutin salué à l'international
"C'est un jour historique. Je sais que je vais gagner", avait déclaré le jour du vote M. Weah, qui, à 51 ans, reste très populaire auprès des jeunes.
"Nous allons gagner! Parce que le peuple croit en nous et sait que nous sommes les meilleurs", avait répliqué son adversaire Joseph Boakai, 73 ans.
>> Lire aussi : Le second tour "respectueux du processus électoral" selon les observateurs européens
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et le chef des observateurs de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'ancien président du Ghana John Dramani Mahama, ont tous deux salué "la tenue pacifique" du scrutin, tout comme l'a également fait l'Union européenne.
>> Lire aussi : Guterres salue "la tenue pacifique" du second tour de la présidentielle au Liberia
Organisé au lendemain de Noël, le second tour a vu la participation atteindre "environ 55%", selon M. Mahama. Il avait été reporté de sept semaines en raison de contestations des résultats du premier tour le 10 octobre par plusieurs candidats.
"Cette transition est cruciale. Si le Liberia la réussit, ce sera une victoire pour lui, pour l'Afrique de l'Ouest et pour l'Afrique en général", a déclaré mardi l'ancien président du Nigeria, Goodluck Jonathan, venu en observateur.
Avec AFP